Julie Morillon connaît parfaitement le problème et ses enjeux. Elle a d'ailleurs repris ses études à l'âge de 33 ans pour en arriver là. "Ma mère était infirmière dans un Ehpad et s’occupait également de mes grands-parents. Elle était aidante. Je connais la réalité de cette situation et c’est comme ça que je vois l’accompagnement, pas uniquement par le prisme du soin, mais à travers une approche plus globale au service des personnes." L'année dernière elle se lance dans l'aventure et s'occupe de quelques familles.

Autant de possibilités que d'humains. Autant de cas différents que de caractères et d'envies divergents. "Pour donner un exemple concret, j’accompagne une famille gardoise dont un des fils habite à Paris et l’autre à Montpellier. Le mari a la maladie d’Alzheimer et sa femme est une aidante épuisée. Les enfants cherchaient un accompagnement de confiance, je suis allée au domicile, je les ai écoutés et j’ai fait mes préconisations, comme lancer les démarches pour un plan APA, organiser un service d’aide à domicile, proposer de la stimulation cognitive et mettre en place l'équipe spécialisée Alzheimer. Depuis, j’assure le suivi et je fais le lien entre les professionnels de santé. Je fais de la coordination entre le gériatre et le médecin qui parfois ne communiquent pas entre eux. Aujourd’hui, les enfants sont délestés de toutes ces démarches et peuvent passer des moments plus sereins avec leurs proches."