Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.05.2022 - anthony-maurin - 5 min  - vu 505 fois

NÎMES Manu et les autres seront figurants pour Nîmes cité des dieux... Vous aussi ?

Sous les feux des projecteurs, Manu au bout, prêt à entrer en piste (Photo archives Anthony Maurin).

Manu, droit comme un I et joueur d'orgue lors des Nuits de Nemaus, sera de retour avec Nîmes cité des dieux (Photo archive Anthony Maurin).

Manu est un gaillard qui a connu l'adrénaline de l'amateur qui déboule sur la scène si spéciale des arènes de Nîmes lors des Nuits de Nemaus. Il est à nouveau prêt à y retourner avec l'association des Ministri des arènes pour le prochain spectacle estival du mois d'août Nîmes cité des dieux

Ceux qui ont vu le spectacle des Nuits de Nemaus l’ont à coup sûr remarqué. Manu était l’organiste, celui qui ouvrait le bal poétique de ce spectacle nocturne organisé par l’ancien délégataire de service public, Culturespaces. Edeis est aujourd’hui à la tête des monuments romains et prolonge l’aventure d’un spectacle aoutien et nocturne.

Que diable est-il venu faire dans cette galère ? "J’ai lu ça grâce à un collègue de travail, chez vous, avant le tout premier spectacle des Nuits de Nemaus. Les organisateurs cherchaient des bénévoles. Je m’intéressais à tout ce qui se passait en ville, à son histoire et participer un spectacle qui raconte l’histoire de Nîmes à travers les siècles m’a intéressé et je me suis lancé. C’est chouette, on voit les étoiles dans les yeux des gens, j’adore. Si je peux le faire chaque année, je le ferais !" Du bouche-à-oreille, une envie de participer à un spectacle valorisant sa ville, il n’en fallait pas plus pour cueillir les intentions d’un Manu très joueur. Trois ans plus tard, c’est bien lui qui parle d’un spectacle et d’une association qui cherche des bénévoles !

Manu (Photo archive Anthony Maurin).

Pas le même spectacle, pas la même association mais une seule et même vision, celle d’une ville qui vit au mois d’août. Le bougre ne doit pas avoir de regrets car il récidive. "Aucun ! C’était une sacrée aventure, une belle histoire humaine, géniale, incroyable avec des gens passionnés et formidables. L’encadrement était au top, les professionnels nous ont vraiment conseillés, épaulés, ils étaient avec nous dans les bons comme dans les moments les plus difficiles… C’était une très belle aventure !"

Manu était déjà un peu rodé. Quelques spectacles amateurs et pas de cette ampleur, des pièces de théâtre, quelques vocalises avec des chorales… Manu a l’habitude du public et de la gestion du stress mais dans les arènes, de nuit et devant 12 000 personnes, quand vous ouvrez le bal, c’est autre chose.

Sur les lieux de la costumerie, l'ambiance est électrique, tout le monde est concentré, se costume et se prépare (Photo archive Anthony Maurin).

"Une vraie montée d’adrénaline, un coup de flip, une trouille pas possible, tous les figurants qui venaient me voir pour me le rappeler… C’est super, j’étais heureux de pouvoir arriver seul, sur une poursuite et un tapis rouge avant d’entamer la Toccata de Bach, je ne pourrai jamais l’oublier !" Mais les livres sont faits pour en tourner les pages, écrire d’autres chapitres. Après Culturespaces et ses Nuits de Nemaus, voici Edeis et son Nîmes cité des dieux.

Manu comme quelques autres seront là, encore, ils seront le trait-d’union entre les anciens et les nouveaux. "Ça m’a vraiment plu alors j’ai envie de continuer à participer à ce genre de prestation, de continuer à essayer de remonter le temps de ma ville et de mieux connaître ce qui a pu s’y passer ! J’ai sauté sur l’occasion une fois encore…"

Au sein de l’association, Manu vient chercher "des rencontres toujours très sympas ! On passe des moments agréables avant ou après les répétitions par exemple. Honnêtement, les répétitions peuvent être longues, on ne comprend pas toujours ce que l’on fait, mais quand on sait qu’après on va boire un coup ensemble, c’est bien !"

L’entourage, aussi, est heureux de venir voir ces proches qui prennent un peu la lumière. Pourtant et pour arriver à un spectacle final plaisant, il faut bosser un peu. "Ils étaient contents et ils se sont régalés !" Les répétitions sont faites pour ça. Et souvent, on perd du poids ! "J’avais perdu sept kilos lors de la première édition et quatre pour la seconde… C’est quand même stressant et ça peut être physique, notamment pour les changements de costumes, c’est pas facile mais c’est ce qu’on aime." Tous ces souvenirs sont certes stressants sur le coup, mais passée l’affaire, que de beaux moments…

"Les gens qui applaudissent pendant plusieurs minutes… C’est fabuleux"

"Tout prend forme quand on arrive dans les arènes pour les dernières répétitions. C’est peut-être là que je me suis dit la première fois que j’avais de la chance de participer à ces spectacles. Lors des répétitions, j’étais parfois décalé, donc on a arrangé tout ça et finalement tout s’est bien passé, mais ça a été une grosse angoisse. Je ne voulais pas me casser la figure sur le sable car j’avais la poursuite dans les yeux, je voulais essayer d’être crédible…" Pas besoin d’être svelte et bien fringant pour avoir "un rôle" dans ces représentations. Déjà, la nuit, tous les chats sont gris.

Ensuite, pour ce genre de spectacle, il faut du monde, des gens divers et variés, des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des familles. "L’équipe qui nous entoure est à l’écoute de chacun. On y trouve tous notre place. Je suis arrivé pour la toute première rencontre précédant les Nuits de Nemaus et d’emblée on m’a dit que j’allais jouer un organiste. Je n’avais rien demandé, c’était génial !"

Les Ministri présents au spectacle Hadrien, la guerre des Pictes saluent le public en fin de représentation (Photo Les Ministri des Arènes).

Ces spectacles estivaux et nocturnes laissent toujours une trace dans le cœur de celles et ceux qui en font partie. Les mauvais moments (il y en a quelques-uns) laissent largement la place aux meilleurs. Pour Manu : "Les plus émouvants furent pour moi les derniers soirs du spectacle 2021. On s’est fait nos adieux… Ça m’a retourné, j’étais triste, ému et malheureux de ne plus les revoir. Heureusement, j’en ai aperçu pour Hadrien et je sais que j’en verrai encore pour NCD !"

Une surprise qu’il avait déjà anticipé à la réception du premier mail des nouveaux Ministri des Arènes il y a quelques mois. "Claire et Marc-Antoine (NDLR les responsables de l'association des Ministri des Arènes) m’ont envoyé un message pour me dire qu’ils créaient l’asso pour le nouveau spectacle dans les arènes. Bien sûr que j’ai accepté ! Je me suis dit oh mon dieu ça recommence ! Cette année aussi j’aimerais avoir mon petit moment à moi mais très honnêtement, même si on ne me voit pas du tout, je m’en fous, je veux revenir et participer, m’amuser, tout en faisant plaisir aux gens qui viennent nous voir dans les gradins. Les gens debout, qui applaudissent à la fin pendant plusieurs minute… C’est fabuleux, la meilleure des récompenses ! C’est une vraie chance de faire partie de ces spectacles."

Le résumé  du spectacle : Bâtie autour d’une source sacrée, Nîmes est une ville romaine vieille de 2000 ans mais d’autres peuples ont laissé leur empreinte en Gaule du Sud. Les Grecs, les Celtes, les Germains et les Égyptiens ont eux-aussi contribué à l’histoire de cette illustre cité. Ces différentes civilisations possèdent toutes leurs propres dieux. Au fil des siècles, Dionysos, Namas, Wotan, Jupiter et Isis dialoguent avec les hommes, s’allient ou s’opposent les uns contre les autres. Dans le cadre prestigieux des Arènes de Nîmes, plus deux cents figurants, comédiens, acrobates, effets spéciaux innovants, vidéo mapping et décors somptueux vous entraînent dans la magie des mythologies antiques et vous font voyager dans le temps à travers une mise en scène extraordinaire !

Pour adhérer à l’association, c’est par là et ici pour s’inscrire au spectacle. L’actualité sur les réseaux sociaux, c’est par ici.

Anthony Maurin

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