Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.05.2022 - yannick-pons - 2 min  - vu 1417 fois

PETITE CAMARGUE Du rififi à la cantine

Les parents devront décommander 72 heures à l'avance sous peine d'être facturés.
Image d'illustration (Photo Corentin Corger)

Le conseil de la CCPC à Vauvert a validé les treize points (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Les deux derniers points du conseil communautaire communautaire de Petite Camargue (CCPC) ont été adoptés mais ont suscité quelques remous qui pourraient bien vite faire des vagues. La communauté, qui supporte les 1,5 millions d'euros de surcoût chaque année à la cantine, souhaite impliquer les parents en facturant les repas non pris qui n'auront pas été décommandés 72 heures à l'avance.

Ce mardi 24 mai à Vauvert, le président de la CCPC André Brundu a déroulé promptement mais efficacement les onze premiers points de l'ordre du jour jusqu'au douzième et treizième, qui ont suscité quelques réactions des élus. Même s'ils ont été entérinés, les deux derniers points concernant les modalités et les tarifs de la restauration scolaire en école primaire 2022-2023, n'ont très probablement pas clos le sujet.

Les tarifs de la restauration scolaire dans les écoles primaires des cinq communes de la CCPC (Aimargues, Aubord, Beauvoisin, Le Cailar et Vauvert) sont fixés pour tous au prix de 4,10€ et 2€90 en tarif réduit (à partir du deuxième enfant, par exemple).  Le coût du repas a fortement augmenté ces dernières années car la qualité a été améliorée en respect de la loi EGALIM. Il est ainsi monté à 10,80€ avec un pic à 13,73€ en 2020. Mais pas question d'augmenter les prix. "Il faut lancer une réflexion à ce sujet. Ce repas est primordial, il est parfois le seul repas de la journée pour certains enfants. Il doit aussi devenir un temps de partage et d'éducation", martèle Jean Denat, maire de Vauvert.

Un surcoût à 1,5 million d'euros chaque année

La communauté, dans un élan de solidarité envers les habitants, a souhaité jusqu'à présent ne pas répercuter ces hausses sur le tarif et donc en supporter le surcoût qui s'élève à environ 6,70€ par repas. Les cuisines de la communauté de communes préparent en moyenne 1 600 repas par jour. Si l'on considère les 144 jours ouvrés de la scolarité, cela représente un coût annuel de près de 1,5 millions d'euros. Au regard du contexte international et de l'inflation galopante qui s'est installée, ce chiffre pourrait même grimper très vite.

Alors que faire ? Alors qu'il s'est déjà lancé en interne dans une démarche plus approfondie, le conseil communautaire fait la chasse au gaspillage avec cette mesure. "Sur le portail famille, les parents doivent annuler un repas non pris au minimum 72 heures avant le midi du jour de service", indique Christiane Espuche, la vice-présidente, déléguée à la Restauration scolaire et aux Circuits courts. Les repas non pris et non décommandés à l'avance seront facturés. Cependant, après réception du certificat d'un médecin par exemple, un jour de carence sera facturé et les autres repas feront l'objet d'un avoir, récupérable par les parents.

"Nous n'avons pas d'information provenant des écoles en cas d'absence d'un professeur ou de sortie scolaire. Si un professeur est absent, l'enfant est sensé être accueilli dans une autre classe et doit manger à la cantine. C'est aux parents de signaler l'absence au repas", explique Christiane Espuche. Nul doute qu'avec l'inflation galopante actuelle, le sujet revienne vite sur la table.

Yannick Pons

Yannick Pons

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