Publié il y a 1 an - Mise à jour le 29.05.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1147 fois

FERIA D'ALÈS Sanchez Vara triomphe pour les 80 ans du Curé de Valverde

Le premier exemplaire de la course du Curé de Valverde (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Dernière corrida du cycle de l'Ascension à Alès aux arènes du Temperas. Pour les 80 de la ganaderia du Curé de Valverde, Sanchez Vara (oreille et oreille), Sebastian Ritter (vuelta et salut) et Maxime Solera (oreille et silence) ont fait le job tout comme les toros qui ont proposé de belles choses.

Et voilà c'est déjà fini... Le cycle de tauromachie espagnole dans les arènes du Temperas s'achève avec une course anniversaire, celle des 80 ans de la ganaderia du Curé de Valverde gérée par jean-Luc Couturier. Face à ces terribles adversaires, trois maestros dont un chef de lidia, une nouveauté et une confirmation.

Premier à s'élancer en piste le chef de lidia Sanchez Vara. On connaît le bonhomme et l'empresa Didier Cabanis avait fait venir le torero parce que c'est une valeur sûre quand on parle de corrida dure, de recours techniques et de science taurine. Sanchez Vara n'a pas failli et a même coupé d'emblée la première des trois oreilles de la course matinale. Chef de lidia hors pair, fin connaisseur des caractères et des morphologies de ses opposants, l'Espagnol a déroulé son savoir sans faire d'étincelles mais en étant très professionnel face à ce Curé dans le type, un des rares de cette corrida dominicale.

C'est Sanchez Vara, maestro banderillero, qui s'est chargé de faire briller le cornu lors du deuxième tercio (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Deuxième duel et nouvelle oreille à la clé pour Sanchez Vara devant un quatrième cornu qui sera d'ailleurs honoré d'une belle vuelta al ruedo bien méritée tant son allant et sa caste étaient ceux que l'on attendait ce matin. Le public suit l'affaire avec ferveur mais aussi avec fébrilité car en tout début de combat, alors que Sanchez Vara s'était mis à genoux pour accueillir le toro, ce-dernier l'avait fauché à toute allure, sans gravité. Le temps que le maestro reprenne ses esprits et hop, le voilà comme si de rien n'était. Encore aux banderilles et dans les bons terrains, Sanchez Vara ne laisse pas passer l'aubaine et torée au millimètre le bicho qui coopère en gardant un fond de tempérament tout au long de la faena.

Second duel et seconde oreille pour Sanchez Vara (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

La nouveauté du jour était la présentation en France d'un matador à revoir. Ami de Manono Vanegas qui a servi d'intermédiaire pour le faire venir à Alès, Sebastian Ritter avait furieusement envie de se colloquer à ces toros dans ces arènes. Sur ce premier duel, il forcera la chance. Au sorteo, il a eu droit au toro préféré du ganadero !  Bravito sans pousser trop au cheval, le toro se révèle d'ailleurs meilleur sous les courbes du leurre rouge que sous les assauts répétés du piquero. Le Colombien le comprend vite et met les chances de son côté pour tenter de ravir le coeur des gradins. Il y parvient en partie et fera une vuelta en fin de combat.

Sebastian Ritter (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Ritter réitère et saluera (de manière forcée) à l'issue de son deuxième passage sur le sable alésien. Hélas pour lui le toro ne lui aura pas donné grand chose. Rien même. Dangereux, sournois et fourbe, le cornu déstabilise l'aficion qui met du temps à le voir. Pourtant, le Colombien essaie mais n'y parvient pas. On espère vite revoir Sebastian Ritter dans une autre arène française ou avec d'autres toros. Ou dans une prochaine édition de la feria d'Alès car il ne s'est pas échappé !

Sebastian Ritter (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Passons à présent à la confirmation, celle de Maxime Solera. On le voit monter en puissant depuis quelques mois. Après une alternative repoussée, une période troublée placée sous le signe de la Covid, le voilà prêt à démarrer une belle carrière en piste. Six bien qu'il coupera une belle petite oreille lors de ce premier duel. Un toro bonito et un bras gauche empli de lenteur sur une paire de séries pleines. Pas facile à placer ce genre de toreo devant les exemplaires du Curé ! Pourtant, Maxime le fait sans sourciller. Et il le fait bien.

Maxime Solera (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

À toute chose existe une fin et nous voilà déjà au sixième toro de la course. Cette course, prévue à 11h et sans autre rendez-vous pour la tarde, aura été un coup de poker réussi. Le public est venu en nombre, peut-être un poil moins que la veille au soir mais le taux de remplissage a été plus qu'honorable en ces temps de crise. Maxime Solera repartira sous le silence du Temperas la faute à son exemplaire peu vivace qui ne lui laissera pas le temps de péguer quelques passes...

Au Capote, Maxime Solera (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le quatrième de la course a été primé d'une vuelta al ruedo à titre posthume et Sanchez Vara est sorti en triomphe du Temperas (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le quatrième de la course a été primé d'une vuelta al ruedo à titre posthume et Sanchez Vara est sorti en triomphe du Temperas (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le tercio de piques avec un Curé de Valverde et avec les nouvelles piques qui font beaucoup parler d'elles... (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Anthony Maurin

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