Publié il y a 1 an - Mise à jour le 02.06.2022 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 662 fois

ÉDITORIAL À la Une d’Objectif Gard, le magazine : l'histoire oubliée du camp gitan de Saliers

Regroupés sous le nom générique de Tsiganes, venus d'Inde du Nord entre le XIIIe et le XVe siècle, ils sont encore et surtout Roms, pour ceux d'Europe centrale, Sintés ou Manouches, pour ceux s'étant installés en Allemagne et dans l'est de la France, et Gitans ou Kalés, pour ceux qui vivent dans la péninsule ibérique et le sud de la France. Au-delà de leurs origines, ils ont en commun d'avoir payé un très lourd tribu à la politique eugéniste d'extermination raciale engagée par le IIIe Reich d'Adolf Hitler lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au plan comptable, après les Juifs, ils sont même la seconde population européenne victime du régime nazi. Ainsi pas moins de 200 000 Roms sont décédés durant la guerre 39-45. Sans compter des dizaines de milliers de disparus. La politique nazie d’éradication des Roms s'était faite jour en 1936 sous la férule du SS Arthur Nebe qui avait lancé des campagnes d’arrestations systématiques, en application de la loi de décembre 1938 dite du "danger tsigane". Dans ce génocide, on estime à 25 % la proportion des Tsiganes d’Europe ainsi exterminée.

Largement présents depuis des lustres dans le Gard et les départements limitrophes, en ces temps troublés ces ''fils du vent'' n'ont pas connu un meilleur sort de la part du Gouvernement collaborationniste de Vichy, complice des Nazis. Arrestations arbitraires, persécutions, spoliation de leurs maigres biens, enrôlement de force : ils furent ensuite des milliers à être internés dans des camps dans des conditions inhumaines et dégradantes. À quelques jours du pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, particulièrement documenté, notre Dossier de la quinzaine est consacré au seul camp d'internement situé en "zone libre", le camp gardois de Saliers, et à ses victimes, longtemps oubliées de l'Histoire et qui le seraient encore sans la pugnacité de leurs descendants qui ont obtenu que soit érigé un mémorial leur rendant enfin hommage. À noter encore que dans ce même numéro, la Rétro vous donne à contempler de magnifiques photos, tirées du fonds Collignon, du pèlerinage des Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer dans les années 50.

Beaucoup plus enjoué, notre Portrait de Gardois est consacré au talentueux artiste "belgo-nîmois" Melvyn Barros et à son chatoyant univers polychrome où voisinent personnages de BD, de Comics et toros de corrida... L’œil de la rédac s'est penché sur les répercussions locales engendrées par la pénurie de travailleurs saisonniers, devenus une denrée rare... Et comme le beau temps qui s'est installé invite tout autant au farniente et à la lecture qu'aux sorties, vous retrouverez dans vos rubriques habituelles de quoi vous détendre sur un transat et un florilège d'activités à pratiquer seul ou en famille. Merci qui ?

Philippe Gavillet de Peney

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