GARD Les actes de torture et barbarie retenus après la mort de Redwan, 23 ans
Deux reconstitutions ont été réalisées ces derniers jours dans une même affaire de meurtre avec actes de torture et barbarie.
La semaine dernière, dans le quartier de Courbessac derrière l’aérodrome, les deux suspects, la juge, les experts et les avocats ont essayé de comprendre comment Redwan, 23 ans, était décédé. Il a été victime d'un acharnement et atteint de plusieurs dizaines de coups de couteau, avant d'être jeté dans le canal encore vivant. La semaine dernière, le père et le frère de ce jeune homme étaient présents à proximité du lieu du drame, dans le secteur de Courbessac. Une famille qui cherche à comprendre le pourquoi d'un tel déchaînement de violences ?
Cette nuit de lundi à mardi, dans un endroit discret aux abords du canal des Costières, a donc eu lieu la seconde phase de la reconstitution criminelle. Pendant plus de deux heures, dans des circonstances similaires du jour du meurtre, entre 2h et 4h30 du matin, la juge d’instruction qui était accompagnée de sa greffière et du vice-procureur Romain Domingues, a décidé d’être au plus près des évènements tels qu’ils se sont déroulés cette nuit de juin 2020. C’est ici, près de ce canal, que le corps du jeune homme âgé de 23 ans, a été repêché.
La juge d’instruction saisie de cette affaire de meurtre multiplie avec les gendarmes de la section de recherches de Nîmes les actes d’investigations pour mettre en parallèle les déclarations des deux mis en examen qui se rejettent la responsabilité du « meurtre ». Les déclarations des "deux complices" sont recoupées avec les actes des enquêteurs et les constations médico-légale du docteur Mounir Benslima, patron de l'unité au CHU de Nîmes.
Dans ce dossier la juge a annoncé il y a quelques semaines qu’elle mettait en examen de manière supplétive les deux hommes suspectés du meurtre. À ce stade des investigations, les actes de torture et de barbarie sont donc désormais retenus.
En juin 2020, Redwan était sorti rejoindre un copain. Ce jeune homme n’est jamais revenu, il a été retrouvé mort dans le canal. Depuis la famille de la victime défendue par maître Nadia El Bouroumi et Jean-Robert Phung est en quête de vérité. La défense d'un mis en cause est assurée par maître Aoudia, cette nuit sur place, maître Rémy Nougier représentait la défense. Une cinquantaine de gendarmes quadrillait la zone ou participait à la reconstitution.
Boris De la Cruz
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