Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.07.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 153 fois

OCCITANIE Malgré un ralentissement, l'emploi résiste

Image d'illustration (crédit CCTC) - polack - stock.adobe.com

Photo d'illustration (Photo Archives Thierry Allard / Objectif Gard)

Entre fin décembre 2021 et fin mars 2022, l’emploi salarié augmente de 0,5 % en Occitanie (+ 9 900 emplois) après + 0,9 % au trimestre précédent. En France, l’emploi augmente de 0,3 % sur le premier trimestre 2022. Dans la région, l’emploi augmente nettement dans les services, mais ralentit dans la construction ainsi que dans l’industrie. Pour la première fois depuis deux ans, l’emploi intérimaire diminue.

Fin mars 2022, l’Occitanie compte 2 147 700 salariés. L’emploi dépasse ainsi son niveau d’avant-crise de 3,9 % avec 80 200 salariés de plus que fin 2019. Près d’un tiers de cette hausse résulte de la hausse des contrats en alternance. Après une forte baisse à l’automne 2021, le taux de chômage se stabilise à 8,7 % de la population active en Occitanie. En janvier, sous l’effet de la vague Omicron, l’activité ralentit. Le tourisme est le plus impacté. L’activité se raffermit en février-mars mais s’infléchit à nouveau en avril en particulier dans l’industrie et la construction.

Les estimations trimestrielles d’emploi au premier trimestre 2022 sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement, car elles bénéficient de plusieurs changements méthodologiques. Au premier trimestre 2022, l’emploi salarié ralentit dans l’ensemble des départements d’Occitanie. Dans le Gard, la balance est positive avec 1 200 emplois supplémentaires soit une faible hausse de 0,5 %. Mais une hausse quand même.

Dans la région, le nombre d’intérimaires diminue fortement dans la construction (- 7,8 %), beaucoup plus modérément dans le tertiaire (- 0,8 %). En revanche, il progresse dans l’industrie (+ 1,8 %). Hors intérim, dans le tertiaire marchand, l’emploi salarié augmente de 0,8 % au premier trimestre 2022 (+ 7 700 emplois). La hausse est moins forte qu’au trimestre précédent où l’emploi du secteur progressait de 1,2 %. En France, la hausse est légèrement moins marquée (+ 0,6 %).

Retour à la case départ ?

Au total, au premier trimestre 2022, l’emploi tertiaire marchand (hors intérim) est supérieur de 6,1 % à son niveau d’avant-crise. Dans le tertiaire non marchand, l’emploi salarié augmente de 0,4 %, soit 3 400 emplois créés au premier trimestre 2022. Il est supérieur de 2,3 % à son niveau de fin 2019.

L'emploi dans l’industrie marque le pas au premier trimestre (+ 0,1 %, soit + 300 emplois), après une hausse plus marquée au trimestre précédent (+ 0,4 %). Malgré ce ralentissement, l’emploi industriel de la région retrouve début 2022 son niveau d’avant-crise de fin 2019. Dans la construction, l’emploi continue d’augmenter mais à un rythme ralenti par rapport au quatrième trimestre 2021 : + 0,2 %, soit 300 emplois supplémentaires, hors intérimaires. Néanmoins, les effectifs dans la construction sont nettement supérieurs à leur niveau de fin 2019 (+ 7 %). En France, la hausse de l’emploi dans la construction se tasse également (+ 0,1 %) au premier trimestre.

Le nombre d’heures de travail rémunérées par les entreprises privées (hors agriculture) rend mieux compte de l’évolution de l’activité économique que l’évolution de l’emploi. En effet, les périodes d’activité partielle ou d’arrêt maladie ne sont pas comptabilisées comme des heures de travail rémunérées. En mars, 8 300 salariés auraient encore bénéficié de l’activité partielle au moins une journée dans le mois, après 15 000 en février et 19 500 en janvier. En début d’année, les arrêts maladies pèsent davantage sur le volume de travail sous l’effet de la vague épidémique du variant Omicron.

Ainsi, en janvier 2022, le volume de travail rémunéré est supérieur de 0,7 % à son niveau de janvier 2020 alors qu’en décembre 2021 il était supérieur de 2,6 % par rapport à décembre 2019. La plupart des secteurs sont touchés par ce ralentissement de l’activité en raison de la hausse des arrêts maladie. Mais c’est dans les secteurs de l’hébergement où l’activité est en recul de 8 % en janvier 2022 par rapport à janvier 2020 et de la restauration (- 1 %) que l’impact d’Omicron est le plus fort du fait de la réduction des déplacements et du recours accru au télétravail. En décembre 2021, l’activité était en recul de 2 % par rapport à décembre 2019 dans l’hébergement et de 1 % dans la restauration.

En février, avec l’atténuation de la vague épidémique, le nombre d’heures rémunérées est supérieur de 2,1 % à celui de février 2020, dernier mois avant-crise. Il dépasse de 4,7 % le niveau de février 2019 (figure 6). En mars, la hausse par rapport à 2019 atteint 5,3 %. Mais en avril, la reprise semble de nouveau plafonner avec une hausse un peu plus modérée du volume de travail rémunéré comparativement à l’avant-crise (+ 3,1 % par rapport à avril 2019). Le ralentissement concerne surtout l’industrie (- 4 % en avril après - 1 % en mars comparés aux même mois de 2019) et la construction (+ 2 % après + 4 %). La guerre en Ukraine amplifie les difficultés d’approvisionnement dans ces secteurs.

Anthony Maurin

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