Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.07.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 1295 fois

TOROS Sans paillettes, la feria des Vendanges sera celle de l'aficion pure

Le paseo de la première corrida à Nîmes cette saison (Photo Anthony Maurin).

Les arènes seront sans doute bien garnies (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

C'est fait, les cartels de la prochaine feria des Vendanges ont été dévoilés ce lundi. Comme prévu, mais pas comme annoncé par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, Jose Tomas ne sera pas là. Ni une, ni deux fois. Pour le reste, trois corridas et une novillada animeront ce week-end nîmois.

Certains s'attendaient à voir défiler les stars de la tauromachie avec à leur tête le très rare Jose Tomas. Ce ne sera pas pour cette fois et ce n'est peut-être pas plus mal ! L'empresa Simon Casas, qui a été reconduit à la tête des arènes de Madrid (La Ventas), a opté par défaut ou par choix propre, pour une nationalisation des affiches.

Tout d'abord, la corrida d'ouverture sera embarquée par les Margé dont l'élevage est situé à la frontière entre l'Aude et l'Hérault, le vendredi 16 septembre à 17h30. Le lendemain, c'est au tour de la novillada de voir combattre des exemplaires de Pagès-Mailhan qui, quant à eux, sont élevés en pleine Camargue, mais aussi des Avec Maria (même propriétaire).

Gamus le toro gracié de chez Margé il y aura un an (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Mais la présence des Français ne s'arrêtent pas à leurs toros ! Toujours avec les Margé en ouverture, outre la confirmation d'alternative du chef de lidia mexicain Leo Valadez que l'on avait déjà vu défiler à Nîmes alors qu'il était novillero, nous aurons deux Nîmois : Adrien Salenc et El Rafi. Répétée après la grâce de Gamus lors de son dernier passage à Nîmes, la ganaderia Margé voudra, un an plus tard, que son avenir s'inscrive dans cette même lignée. Les trois piétons seront là pour faire briller les cornus tout en mettant en avant leurs qualités intrinsèques. Un Mexicain et deux jeunes nîmois, la competencia sera à coup sûr de la partie. Même si Leo Valadez n'a que très peu toréé l'an dernier (deux petites courses au compteur) les Français en totalisent seize. Onze pour Salenc et cinq pour Rafi.

Christian Parejo a marqué les esprits, ici en août 2021 à Saint-Gilles (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Passons au lendemain, jour de novillada. Samedi 17 à 11h30. Pagès-Mailhan, un élevage, un duo qui a fait parler le mundillo. Si Philippe Pagès n'est plus de ce monde depuis quelques mois, Pascal Mailhan poursuit l'effort et vient même de proposer à Saint-Vincent-de-Tyrosse une bien bonne corrida. De novillos, avec les Pagès-Mailhan, on ne s'ennuie jamais !

Bien à droite sur son premier, Lalo a fait bonne impression pour sa présentation à Nîmes cette année (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Pour faire au mieux, quoi de mieux que le meilleur du moment ? Face à eux, le triomphateur de Madrid, Diego Garcia. Il truste aussi les premières places de l'escalafon et fera sa présentation dans nos arènes. Autre jeune apprenti qui la fera, Christian Parejo. Christian avec un H. L'aficion locale le connaît depuis deux ou trans ans. Il est de l'école taurine de Béziers même s'il est natif de la province de Cadix. Ici, il a trouvé son terrain et l'aficion le voit comme un futur grand. De Bellegarde à Saint-Gilles, il a traîné ses muletas comme un pèlerin son bâton. Enfin, Lalo de Maria enchaîne. Après sa présentation lors de la Cape d'Or à Pentecôte, le revoilà prêt à marquer les esprits. Revoir sa gestuelle ne sera pas un mauvais moment, le petit devient grand. Une novillada de toreros ayant une petite vingtaine d'année, gage de qualité !

Les genoux encore plantés en terre, Roca Rey a enfin décidé de sortir en triomphe de ses arènes, celles de son alternative, lors de la dernière Pentecôte ! (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Samedi soir, corrida de Victoriano del Rio pour un cartel atypique. Le chef de lidia sera l'Arlésien Juan Leal. Il a pris son alternative dans nos arènes et à chaque fois qu'il y torée, il sort en triomphe. Ou presque. Après neuf ans d'alternative, une courte traversée du désert, Juan a trouvé son toreo. Il se met dans les cornes, fait le spectacle et c'est lui qui fait frémir les colonnes vertébrales les plus solides. Avec lui, qui d'autres que le Péruvien Andrés Roca Rey ? Depuis qu'il a pris, lui aussi, son alternative à Nîmes, il n'a cessé de triompher partout sauf ici. La chose s'est adoucie après sont triomphe lors de la dernière Pentecôte, mais il a encore une belle revanche à prendre. C'est lui, actuellement, la locomotive de la tauromachie. Enfin, Isaac Fonseca est un Mexicain très récent sur le circuit. Rendez-vous compte qu'il a débuté en novillada il y a moins de trois ans et que malgré la période covidée, il prendra son doctorat en août prochain, à Dax, avec Roca Rey comme témoin. À Nîmes, il fera donc sa présentation, mais il confirmera aussi son alternative, comme il est de tradition pour un maestro qui se présente dans ces arènes.

Un toro de Fuente Ymbro (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Ne vous attendez pas à voir la corrida des artistes le dimanche matin, ni même les chevaux. Rien, il n'y aura rien pour le plus grand bonheur des festaïres et de ceux qui aiment profiter de la ville en journée et des arènes plus tard. La corrida de clôture sera piquante avec le retrouve d'un élevage apprécié, Fuente Ymbro. Leur présentation ne laissera aucun doute et estompera leur aspect "domecquien". Et pour se lier avec eux, deux grands habitués en les personnes du chef de lidia Paco Ureña et de Daniel Luque. Concernant le troisième larron de la fête, c'est Alvaro Lorenzo, un autre torero ayant pris son alternative à Nîmes (comme Luque), qui s'y collera. Ces trois maestros devaient assurer un spectacle de qualité en proposant des tauromachies différentes, complémentaires mais toujours efficaces.

Le matin de la présentation des cartels à la mairie de Nîmes (Photo Archives : Coralie Mollaret).

Des nouveautés, du panache et des assemblages complexes, cette feria aura une belle robe et beaucoup de nez. Le maître des chais a fait un pari. Une feria moins glamour, mais plus sérieuse. Une feria sans paillettes, mais avec du lien, de l'intérêt et pour laquelle le toreo sera remis au centre des débat. Espérons que les toros se mêlent avec brio à cette partie et que l'aficion ne boude pas la non venue de quelques vedettes. Gageons que les présents seront heureux de l'être et qu'ils feront tout pour y revenir !

Les abonnements seront ouverts du 1er au 19 août. Les places séparées dès le 22 août. Les horaires d'ouverture, à compter du 1er août, seront du lundi au vendredi de 9h à 14h et, à compter du 22 août, du lundi au vendredi de 9h30 à 18h et le samedi entre 9h30 et 12h30. Les jours de spectacles, la billetterie reste ouverte non stop au 4, rue de la Violette, BP 61480 - 30017 Nîmes Cedex 1. Tél. 0 891 701 401 ( 0,225 euros TTC/min).

Anthony Maurin

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