Publié il y a 1 an - Mise à jour le 24.07.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 476 fois

ANDUZE Première journée prometteuse pour la Fête des vins de l'IGP Cévennes

Fête du vin et des produits cévenols à Anduze. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

La 13e édition de la Fête des vins organisée par le syndicat IGP Cévennes dans le Parc des Cordeliers d'Anduze a débuté hier, samedi, par une première journée pleine de promesses, et se poursuit ce dimanche. Malgré la chaleur, les 26 vignerons présents sur site assurent une promotion engagée et enthousiasmante de leurs cuvées.

Mickael Bourrassol - Domaine des Luces

Mickael Bourrassol, domaine des Luces. (Photo Corentin Migoule)

Le domaine des Luces de 12 hectares est établi à Saint-Césaire-de-Gauzignan, petite commune de 400 âmes située au cœur du triangle d'or gardois formé par Alès, Nîmes et Uzès. En pleine conversion vers une agriculture biologique, le domaine écoule une gamme de dix vins. Parmi eux, une pépite en rosé, "Les Droulets". Un 100 % grenache IGP Cévennes qui a séduit le jury du dernier salon de l'agriculture à Paris l'hiver dernier, au point de rafler la médaille d'or. Comme l'exigent les organisateurs, Mickael Bourrassol n'a sélectionné que trois cuvées à l'occasion du rendez-vous anduzien. Un "joli" chardonnay assez passe-partout en blanc, le rosé "cœur de baie", "plutôt gastronomique", 100% syrah, et le rouge "influence", sa cuvée "préférée". "J'arrive mieux à le vendre car c'est mon petit chouchou", sourit le vigneron de Saint-Césaire-de-Gauzignan, au sujet d'un assemblage de quatre cépages : syrah, petit verdot, grenache et carignan. Le dernier nommé n'aurait manqué pour rien au monde ce week-end de promotion des vins IGP Cévennes, au cours duquel 1 500 personnes sont espérées : "Il y a quelques locaux, mais c'est aussi le moyen de montrer aux touristes qu'il n'y a pas qu'à Bordeaux et en Bourgogne qu'on fait du bon vin."

Frédéric Boyer - La tour de Baumel

Frédéric Boyer, la Tour de Baumel. (Photo Corentin Migoule)

La Tour de Baumel est une petite exploitation de 8 hectares en agriculture biologique, établie à Sardan, près de Sommières. Frédéric Boyer a opté pour le syndicat IGP Cévennes, tandis que sa situation géographique aurait pu le conduire à placer ses vins sous l'appellation AOC Sommières. Un choix délibéré de ce viticulteur à l'accent chantant : "C'est un syndicat qui me ressemble et qui défend des valeurs qui me correspondent. Il y a une démarche très familiale et une vraie proximité avec la nature." Pour son week-end anduzien, le vigneron a lui aussi choisi les trois couleurs. Un blanc 100 % viognier issu d'une vendange manuelle en caissettes. Un rosé 50 % syrah, 50 % grenache, intitulé "Ladybird". "C'est plutôt un rosé de table", atteste Frédéric Boyer. Quant au vin rouge, baptisée "La petite clé", il est un hommage à son papa, assemblage syrah (70 %) et grenache (30 %), "un rouge assez tannique". Petite particularité de la maison : toutes les cuvées sont bercées en musique, avec des enregistrements ou par des groupes qui jouent en live pour le plus grand plaisir des spectateurs qui en profitent pour visiter l'exploitation. Une pratique qui, pour Frédéric Boyer, n'est basée sur aucune donnée scientifique, mais bel et bien sur un "feeling". "Suivant le résultat que je recherche, ça peut être du rock, comme de la variété française", commente-t-il. Et d'ajouter : "Lorsque le vin est calme, en passant de la musique très dynamique, ça le restimule. J'ai déjà été confronté à des vins qui ont connu des arrêts de leur fermentation malolactique. En mettant de la musique de plus en plus forte, ça a permis de redémarrer la fermentation."

Corentin Migoule

Et aussi, le commentaire de Christian Vigne, président du syndicat IGP Cévennes : "Ce qui est intéressant c'est de voir qu'il y a des gens qui reviennent chaque année, y compris des touristes qui ont pris l'habitude de venir à Anduze à la même période. L'an dernier on a vendu 1 150 pass dégustation. On est parti sur les mêmes bases. C'est encourageant car ça signifie qu'il y a une clientèle Cévennes qui se crée. Au niveau des vignerons, il y a un engouement de plus en plus important. On a commencé à une dizaine de vignerons, aujourd'hui ils sont 26 sur site. Chaque année on a des nouveaux, des jeunes, des gens qui apportent des idées, de nouvelles façons de travailler. Globalement on dit que la population viticole vieillit, ce qui est vrai. Mais je n'ai pas l'impression que ça se retranscrive sur l'IGP Cévennes. La dynamique est bonne. On travaille beaucoup sur notre identité. Il y a une commission "Communication" qui a été créée il y a quelques années et qui a fait du bon travail. Je pense qu'en 2023 on va communiquer très fortement, tous sur la même thématique."

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