Publié il y a 1 an - Mise à jour le 24.07.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1833 fois

NÎMES Le marché du Jean-Jaurès sauvegarde l'esprit estival des producteurs

Beaucoup de monde aux stands du marché des producteurs du Jean-Jaurès (Photo Anthony Maurin).

Le haut du marché (Photo Anthony Maurin).

Les marchés, qu'ils soient de Provence ou pas, sont une belle occasion de découvrir une région, un territoire, un terroir. Et si les marchés en question sont ceux de producteurs... C'est le top ! À Nîmes, il a lieu le vendredi matin sur le Jean-Jaurès.

Tôt le matin, le soleil pointe encore ses rayons ardants sur la cime des arbres qui bientôt procureront l'ombre salvatrice aux amateurs de bonnes choses. Tous les producteurs et étaliers sont installés et les effluves diverses et variées se répandent déjà d'un bout à l'autre de l'avenue Jean-Jaurès.

La brocante (Photo Anthony Maurin).

En haut des allées, vers les jardins de la Fontaine, la brocante est de sortie. Le pas est vif pour la plupart des visiteurs dont cet espace n'est pas la première cible. Pour d'autres, c'est l'occasion de flâner, de "bader" et, peut-être, de trouver une bonne affaire. "Nous sommes une dizaine de vendeurs plus ou moins professionnels mais bien achalandés. Il y a des vieilleries du début du siècle, du linge de maison, des ustensiles de cuisine, du vrac, d'anciens outils, du militaria, des livres et tout un tas de bizarreries qu'il faut savoir repérer", explique un des vendeurs.

La partie basse du marché, le côté alimentaire (Photo Anthony Maurin).

Plus bas, sur la deuxième et bien plus vaste partie du marché, place à l'alimentaire pur. "Je viens avant 9h pour éviter le soleil. Après, comme je ne suis plus toute jeune, il fait trop chaud et ça peut être dangereux. J'aime discuter avec les primeurs, on parle de tout et de rien, ça nous fait du bien mais je les sens un peu fatigués. La chaleur nous éreinte tous !", avoue Marie-Claude. Et c'est vrai, en tendant l'oreille, ici les gens parlent naturellement des choses de la vie. La météo, évidemment. C'est donc la canicule qui est sur toutes les bouches.

Pour Jacques : "Voyez, si ces allées avaient été réfléchies ou mieux pensées, nous n'aurions pas chaud. Il est 10h et ça cogne déjà ! Le béton partout enlève les bénéfices offerts par les arbres. Le soleil chauffe, tape, cogne, et rebondit sur le minéral pour nous brûler les yeux et la peau. Heureusement que nous avons l'habitude, mais je plains les touristes qui viendront sur les coups de midi..." La fatigue est clairement là, mais c'est avant tout le calme qui est recherché à cette heure encore.

(Photo Anthony Maurin).

Maintenant, le pas est plus vif, plus que d'habitude, accéléré. L'oeil aussi. Le nez, itou ! "En fait, je me rends compte que l'été j'hésite moins à acheter ou à choisir. Tout me fait envie donc c'est facile. Parfois, j'écoute les conseils des producteurs et on échange, je leur donne les miens." Pour Micheline, les choses sont donc assez simples. L'ambiance est encore feutrée, pas d'effusion de voix ni de gestes trop amples, on reste au frais, au calme.

(Photo Anthony Maurin).

Les choses basculent sur les coups de 10h30 avec l'arrivée d'un soleil brûlant. Les moeurs se relâchent et les visiteurs-consommateurs-acheteurs en prennent plein les narines. "J'aime les odeurs et les couleurs. En été je ne me laisse guider que par ça. Ma femme est restée à la maison et m'a demandé de faire quelques courses sans me donner de consigne alors je fais ça à ma sauce..." Michel a acheté une belle salade frisée, des anchois, de la brandade et des olives pour l'entrée en mode apéro. Une poêlée de légumes frais et panachés sera servie avec un filet de poisson qu'il lui reste à acheter et deux Pélardon achèveront le repas avant ou après des abricots et quelques cerises. Pas mal !

(Photo Anthony Maurin).

Le marché des producteurs du Jean-Jaurès, tous les vendredis, attire beaucoup de monde et les gens y reviennent car la qualité est bonne. Les prix pratiqués sont certes un peu onéreux, mais ne boudons pas notre plaisir et profitons de ces produits d'exception. En plus, cet argent est réinjecté dans le circuit local alors il profite toujours à quelqu'un que l'on connaît. Bon marché !

(Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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