Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.07.2022 - francois-desmeures - 2 min  - vu 1242 fois

FAIT DU JOUR En images : les Balcons de l'Aigoual, une randonnée artistique et esthétique

Aire du sylvanaire furtif, l'oeuvre ajoutée au parcours en 2022 (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Céline Pialot dans l'un de ses trois Nids réalisés en 2019, avec des restes d'osier et des rejets de châtaigniers pour ne pas avoir à utiliser de fil de fer. "Tout le reste a été pris autour", présente Céline Pialot, notamment d'un mélèze tombé à proximité (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Depuis 2018, des oeuvres de land-art s'intègrent au paysage de l'Aigoual, entre Prat-Peyrot et le sommet et, plus loin, à Trèves. Chaque année, une nouvelle oeuvre s'ajoute au parcours, qui permet des découvertes artistiques au cours d'une randonnée esthétique. Un bel accord mis en oeuvre par la Filature du Mazel, de Val-d'Aigoual, en collaboration avec le Parc national des Cévennes et l'Office national des forêts. 

"L'Orée", de Yoann Crépin, véritable porte d'entrée du parcours des Balcons, oeuvre qui a déjà été restaurée (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Céline Pialot est une guide avisée. Celle qui assure la visite des Balcons au cours de l'été, au départ de Prat-Peyrot, a laissé une de ses œuvres sur l'Aigoual et une à Trèves au cours des quatre dernières années. Elle rembobine : "En 2018, la route d'accès sous l'observatoire devait être fermée", raison pour laquelle il est désormais obligatoire de passer par Prat-Peyrot pour accéder au sommet, quand on vient du col de la Serreyrède. "Les élus voulaient quelque chose pour attirer du monde sur cet espace." Le choix est donc fait d'encadrer la route et de garnir les chemins de petite randonnée à proximité.

"Gardien des Bois", de Raphaël Daynié, seule oeuvre figurative du parcours, aidée de quelques vis et de fer pour la structure (photo François Desmeures / Obkectif Gard)

Dès 2017, sept œuvres sont ainsi choisies pour l'été suivant. "Depuis, une année c'est une commande qui s'installe ; l'année suivante, ça passe par un appel à projet." La Filature est directement financée par la communauté de communes Causse Aigoual Cévennes pour mener à bien chaque projet.

"Arbre-feuille", d'Alain Bernegger (2020), trois créations réalisées en hêtre frais, au départ, le créateur étant guidé par un garde de l'Office national des forêts (photo François Desmeures / Objectif Gard)

"Le land-art, c'est de l'art in situ, poursuit Céline Pialot. On se sert des matériaux naturels, on laisse évoluer les œuvres dans la forêt. Même si elle est à demi détruite, on la laisse sur place." Ce qui n'empêche pas deux œuvres, auxquelles les responsables de la Filature sont particulièrement attachés, d'avoir déjà connu une restauration.

"Réseau", une commande de 2021 faite à Gilles Bruni dans le cadre d'un travail sur le changement climatique. À partir de branchages, l'oeuvre symbolise un champ racinaire et son mycélium, comme extraits du sol et liés entre eux (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Dix-neuf œuvres, dont dix-sept sur l'Aigoual et deux à Trèves, ornent désormais le parcours des Balcons de l'Aigoual.

"Plein souffle", de Xavier Rèche, autre travail sur le changement climatique qui s'inspire, cette fois-ci, de la notion de vent (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Les visites guidées des Balcons ont lieu tous les mercredis de l'été, entre 14h et 16h30, jusqu'au 24 août compris, à partir de Prat-Peyrot. Inscriptions au 06 01 07 65 43. Tarif : 5€.

"Tout là-haut", de Guth Joly (2018), une série d'échelles de hêtres que gravissent de petits personnages de bois (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Céline Pialot propose aussi un atelier de création avec la nature, tous les jeudis du mois d'août, jusqu'au 25 août compris, de 15h à 18h, à la Maison de l'Aigoual du col de la Serreyrède.

"Burning beds", autre réflexion en lien avec le changement climatique, de Steven Onghena. Une symbolique du "stress que vit la terre", en soulevant le sol sur des lits de convalescents, pour que celui-ci s'approche du soleil (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Enfin, les jeudis 4, 11 et 18 août, de 16h30 à 18h30, la conteuse Clémentine Magiera propose une promenade contée et parlée en forme de boucle poétique sur une partie du parcours de land-art. À partir de 6 ans. Entrée libre sur inscription au 06 82 23 06 72.

"Bassin versant", de Xavier Rèche (2018), quand les créations devaient encore évoquer l'Aigoual, son reboisement et son ruissellement (photo François Desmeures / Objectif Gard)

"Abri du sylvanaire furtif", de Charles Malherbe, dernière oeuvre installée cette année sur les Balcons de l'Aigoual (photo François Desmeures / Objectif Gard)

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

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