Publié il y a 1 an - Mise à jour le 29.08.2022 - corentin-migoule - 3 min  - vu 2139 fois

NOUVEAUTÉ "Alès Fight Night" : la passion d'un homme concentrée dans une salle de boxe

L'Alésien Ben Feddal réalise un rêve en ouvrant sa salle de boxe sur la rocade. (Photo Corentin Migoule)

Fort du succès du gala Alès Fight Night qu'il a organisé en décembre dernier et au cours duquel son fils, Amine, est devenu champion du monde de boxe française pour la troisième fois (relire ici), Ben Feddal s'apprête à ouvrir sa propre salle de sports de combat sur la rocade alésienne. 

Boxe anglaise, boxe française, K1, cross training, boxfit, kick-boxing, savate bâton... L'Alésien Ben Feddal a concentré toute sa passion des sports de combat en une salle fraîchement rénovée. Papa du champion Amine Feddal, le quinquagénaire a d'abord mis sur orbite le dernier nommé pour lui permettre de décrocher son troisième titre mondial en boxe française à domicile, en prenant les rênes de l'organisation du gala Alès Fight Night.

Après quoi, celui qui enseigne la boxe depuis 17 ans dans plusieurs clubs du bassin alésien a émis l'idée d'ouvrir sa propre salle. "En début d'année, j'ai rencontré quelqu'un que je connais depuis 20 ans au supermarché. Je lui ai dit que je cherchais une salle. Il m'a fait visiter un local qui comportait des cloisons", rembobine Ben Feddal. Prenant le temps de la réflexion, il a accepté d'investir ses économies dans ce local de 100 m² situé sur la rocade, derrière le garage Citroën et l'agence Veo Location.

Ben Feddal devant la grande affiche du gala Alès Fight Night placardée contre le mur de la salle portant le même nom. (Photo Corentin Migoule)

"Je voulais aussi avoir un parking car c'est très important pour les licenciés", précise ce touche-à-tout qui a remis de ses mains la salle à son goût. Passionné de sports de combat et de la notion de "respect" qui en émane, le boxeur longiligne qui ne sort que très rarement dans les rues du centre-ville d'Alès sans son chapeau et sa longue barbe s'inscrit dans une logique de transmission. "Je suis là pour donner mon savoir, je n'ai pas envie de garder pour moi ce que j'ai appris de la part de personnes compétentes. J'aime donner de mon temps", développe celui qui enseignera en loisir comme en compétition.

"Si un jour je peux sortir un champion autre que mon fils, j'aurais tout gagné !", prévient par ailleurs Ben Feddal, lequel, initialement spécialisé en boxe pieds-poings, a validé au printemps dernier la première phase de son prévôt fédéral lui permettant d'enseigner la boxe anglaise, et va passer le deuxième cycle dans l'année. "J'ai aussi envie de cibler les gens qui ont peu de temps pour faire du sport", ambitionne-t-il. Et d'ajouter : "S'ils n'ont que 45 minutes, je peux leur proposer une séance "flash" en petit groupe de trois ou quatre personnes."

Car avec moins de 100 m² d'espace de travail, l'Alésien le sait, sa marge de manœuvre sera limitée : "Le but du jeu c'est de faire des petits groupes de niveau, car si on est trop nombreux les gens vont se lasser et ne reviendront plus." Une juste analyse pour celui qui ne s'interdit pas, un jour, de voir plus grand : "Pour l'instant je commence ici et si ça marche on verra. Je ne cours pas, j'y vais un pas après l'autre." 

Ouverture ce lundi 5 septembre

Dans sa salle habilement baptisée Alès Fight Night en clin d'œil à son fils Amine et au fameux gala, Ben Feddal n'imposera pas de limite d'âge, ou presque. "J'accueille tous les enfants à partir de 5 ans et les adultes jusqu'à 90 ans", sourit-il. Les futurs licenciés, qui auront deux essais gratuits avant de s'abonner, s'exerceront avec du matériel neuf : sac de pieds-poings, sac de boxe anglaise, une barre à tractions, des kettlebells, une chaise romaine, ou encore un tapis de course.

Quant au ring pliable que l'entrepreneur entend s'offrir, il fera l'objet d'une demande de subvention auprès de la région Occitanie. Rien n'a été laissé au hasard en matière de décoration. Dès la porte d'entrée, les portraits de Rocky Marciano, Mohamed Ali, Marcel Cerdan et Mike Tyson donnent le ton. "Ce sont des boxeurs que j'aime. Leur esprit et leur âme se retrouvent dans la salle", apprécie Ben Feddal.

À l'intérieur, une plaque portant la mention "Ne jamais confondre le sport et la rue" résume à merveille la mentalité de la maison. "Je ne veux pas former des kékés qui veulent aller se battre dans la rue. Ici c'est le sport et le respect avant tout", justifie l'Alésien, qui s'est entouré d'une équipe de trois personnes de confiance composée de Frédéric, Benoît et Hélène. Avant une inauguration en bonne et due forme, le quatuor accueillera les premiers curieux ce lundi 5 septembre lors de l'ouverture officielle de la salle. "Ce projet je l'ai fait avec le cœur. Tout ce qu'il y a à l'intérieur, c'est ce que je suis", conclut Ben, impatient d'en découdre.

Corentin Migoule

Corentin Migoule

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