Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.09.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 236 fois

ÉDITORIAL Conseil national de la refondation : on refait le match ?

Photo Maxppp

Le Conseil national de la refondation, énième resucée des comités Théodule ? Expression que l'on doit à Charles De Gaulle qui critiquait ironiquement les comités français dans les négociations durant la guerre d'Algérie. Le général d'ailleurs si présent durant la dernière Présidentielle... Contre vents et marées, le président Emmanuel Macron a tout de même lancé hier jeudi son "conseil de sages". Une promesse de nouvelle méthode de gouvernance à l'adresse des Français après sa réélection et avant les Législatives pour contrer les critiques à son endroit d'un pouvoir trop vertical. Au regard du score de son mouvement lors de cette échéance démocratique fin juin dernier, on ne peut pas dire qu'il ait réussi à convaincre beaucoup de monde. La première réunion d'installation n'a pas été non plus un réel succès. Censée regrouper partis politiques, syndicats, associations et citoyens, ils étaient une quarantaine à tout casser autour du président réélu. Alors, pour tenter de faire bonne figure, Emmanuel Macron a sorti une dernière idée de son chapeau. Lancer la semaine prochaine une consultation nationale très large sur Internet et dans la vie réelle sur les grands choix de la Nation. Emploi, réindustrialisation, école, santé, transition écologique et dépendance. À l'issue de laquelle des référendums pourront être organisés. Pour déboucher sur de nouvelles lois. Tout ce cheminement n'a qu'un seul but pour les opposants politiques : court-circuler clairement les instances du Parlement qui sont là pour débattre et faire la loi. Ils n'ont pas tort. Les Français se sont déjà prononcés. Ils ont tranché à la Présidentielle sur les différents programmes des candidats. Et en ont choisi un. Et il y a deux mois à peine, ils ont élu les députés de la nation, prenant soin d'offrir une Assemblée nationale plus représentative de leurs aspirations. Alors, à quoi on joue ? Est-ce un déni de démocratie ? Une troisième mi-temps d'un match nul ? Au lieu de perdre du temps, il serait peut-être temps de se pencher sur nos institutions. Qui ont bien besoin d'être dépoussiérées. De trouver le moyen de gagner du temps dans la navette parlementaire pour répondre aux défis de notre temps. Il est surtout là l'enjeu. Pas dans le gadget.

Abdel Samari

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