Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.09.2022 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 923 fois

ÉDITORIAL Y’a le feu chez les pompiers !

Souvenez-vous de ce que disait Chirac en 2002, au sommet de la Terre : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Pour l’instant, les pompiers sont encore là pour éteindre les flammes. On l’a d'ailleurs vu cet été : dans le Gard, la saison feux de forêt a été particulièrement intense avec 1 700 feux déclenchés pour 2 000 hectares de surfaces brûlées. Certains jours, une trentaine de feux s’est déclenchée, attisée par le vent, la chaleur et la sécheresse. Un sulfureux cocktail. Des incendies resteront dans les mémoires, comme ceux de Bordezac et d’Aubais pour lesquels élus et administrés ont eu très peur… Mais ce qui fait encore plus peur, ce sont les récentes déclarations du directeur des pompiers du Gard, Jean-Michel Langlais. Si ses relations avec le syndicat Sud - qui manifeste ce mardi matin à Nîmes - ne sont pas toujours au beau fixe, le colonel partage leur avis sur le manque de moyens du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours). Cet été, Jean-Michel Langlais a confié que l’intégralité de ses agents avait été parfois mobilisée sur le terrain. Autrement dit, s’il y avait eu à ce moment-là un drame, personne n’aurait pu intervenir. Dans un pays comme la France, ça laisse songeur... Cette triste réalité témoigne de la nécessité d’avoir un grand débat national sur l’avenir de la Sécurité civile. Ces prochaines années, les pompiers risquent d’être encore plus sollicités. Acteurs de notre sécurité, le centre d'appel du Sdis reçoit chaque jour 800 appels de Gardois. Une activité à laquelle il faut ajouter l’inflation des interventions en été et à l’autonome, sur fond de dérèglement climatique. Élus, parlementaires et citoyens doivent se saisir du dossier. Pour renflouer les caisses des Sdis, financés principalement par les collectivités locales (conseil départemental et communes), plusieurs pistes existent : baisse de la taxe sur le carburant (que ne paient d'ailleurs pas les militaires) ou hausse des taxes sur les contrats d’assurances. Enfin, les syndicats eux aussi doivent rationaliser leurs dépenses pour augmenter le nombre de leurs casernes, insuffisantes à ce jour dans le Gard. Un travail de chacun pour la sécurité de tous. 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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