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Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.09.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 778 fois

FAIT DU SOIR Aux Angles, la première clinique de chirurgie ambulatoire autonome de France fête ses vingt ans

La Clinique du Grand Avignon, aux Angles (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La directrice de la clinique, Perrine Bisbal, a coupé le ruban de l'inauguration des agrès offerts par la clinique à la commune, aux côtés du maire des Angles, Jean-Louis Banino, de la directrice remplaçante, Catherine Roux (à G.), et des maires de Villeneuve, Pascale Bories, et de Pujaut, Sandrine Soulier, vendredi soir (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

On ne le sait pas toujours, mais une partie du fonctionnement du système de santé d’aujourd’hui s’est écrite dans le Gard, plus précisément aux Angles, il y a vingt ans. 

En effet, la clinique du Grand Avignon a été la toute première de France à faire de la chirurgie ambulatoire autonome, c’est-à-dire sans être adossée à une structure hospitalière. Concrètement, dans cette clinique, « le patient rentre le matin et sort le soir, nous faisons exclusivement de l’ambulatoire, nous ne disposons pas d’hébergement », explique sa directrice depuis une quinzaine d’années, Perrine Bisbal. 

Depuis, la chirurgie ambulatoire s’est développée. Mais en 2002, « il fallait y croire », rejoue la directrice. « C’était un drôle de challenge, il fallait convaincre tout le monde, il y avait du scepticisme, des oppositions, de la jalousie », se rappelle le Dr François Berteau, président de la Commission médicale d’établissement, de l’aventure depuis ses débuts, et même avant, de l’époque où la clinique était encore à Villeneuve. À l’époque, l’autorisation n’est délivrée qu’à titre expérimental. Mais il fallait y croire donc, car le défi a été relevé : aujourd’hui, la clinique voit passer entre ses murs et donc uniquement en journée « environ 5 000 patients par an, pour tous les types de chirurgie ambulatoire, nous avons douze spécialités et trente-cinq praticiens », précise Perrine Bisbal. 

Côté patients, cela va du nourrisson à la personne âgée, en passant par la chirurgie esthétique. « Et chacun a des attentes différentes », souligne la directrice de l’établissement. Avec « une exigence dans la qualité des soins. Il faut qu’à la sortie, le patient soit apte à être ‘remis à la rue’ », rappelle le Dr Berteau. De fait, il faut donc programmer les interventions afin de respecter cet impératif. « Certaines interventions sont programmées plutôt à 8 heures, d’autres dans l’après-midi, mais l’idée est de pouvoir prolonger ces plages avec des solutions innovantes », rajoute le praticien.

Un projet d’extension pour 2023

L’une de ces solutions consiste en la mise en place d’un hôtel hospitalier. C’est une partie importante du projet d’agrandissement de l’établissement dont, « bonne nouvelle, le permis de construire a été signé », annoncera le maire des Angles, Jean-Louis Banino, vendredi soir au moment d’inaugurer trois agrès de pratique sportive offerts par la clinique à la commune. Quatre chambres d’hôtel hospitalier sont prévues dans le projet. « C’est une solution expérimentée en France pour libérer des lits, c’est une solution hybride qui a de l’avenir », estime Perrine Bisbal. En effet, le patient n’est pas chez lui, ni à l’hôpital, mais la problématique sociale de la remise à la rue en fin de journée « d’une personne âgée seule dont le retour à domicile peut être compliqué », évoque Perrine Bisbal, trouve une réponse. 

Dans son projet d’extension, la clinique compte aussi revoir ses zones techniques, créer une salle d’opération de plus, offrir des chambres particulières et des espaces individuels ou encore créer des circuits différenciés en fonction de la prise en charge. Et, dans le même permis de construire mais pas porté par la clinique, on retrouvera aussi un pôle médical qui viendra compléter l’offre de celui situé déjà tout à côté de la clinique. « L’idée est d’offrir sur un lieu unique une prise en charge globale », résume la directrice de la clinique. L’extension et donc l’hôtel hospitalier et le pôle médical doivent sortir de terre en 2023.

Précurseure il y a vingt ans, la clinique du Grand Avignon, devenue depuis propriété du groupe français Noalis, reste à ce jour la seule d’Occitanie à faire de l’ambulatoire en autonome. « Il n’y en a qu’une dizaine en France », souligne la directrice d’un établissement qui cultive encore aujourd’hui sa différence. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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