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Publié il y a 1 an - Mise à jour le 27.09.2022 - francois-desmeures - 3 min  - vu 1692 fois

ALÈS L'ESAT les Olivettes rouvre un restaurant du midi au milieu de ses nombreuses activités

L'équipe qui assure la cuisine et le service, au restaurant L'Arbousier de l'ESAT les Olivettes (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Ouvert trois ans avant l'intervention du covid dans nos vies, le restaurant L'Arbousier de l'ESAT (établissement et service d'aide par le travail) les Olivettes (*) a profité des périodes de confinement pour penser sa réouverture et revoir son fonctionnement. Le restaurant, ouvert à tous, emploie des personnes en situation de handicap. Un service de plus dans l'offre pléthorique des Olivettes. 

C'est un petit restaurant de 32 places, qui profitera d'une terrasse quand reviendront les beaux jours. De l'autre côté de la rocade, L'Arbousier a rouvert avec sa cuisine du quotidien, pour les travailleurs des entreprises des alentours, et son menu complet à 15€. Un service qui s'ajoute à celui de traiteur, que l'ESAT fournissait déjà. Cerise sur le gâteau, la carte des vins ne repose que sur des produits élaborés dans d'autres établissements à même dessein. "Une quarantaine d'ESAT font de la vigne en France, confirme Cédric Rhotivel, directeur de l'ESAT les Olivettes, qu'ils taillent, récoltent et vinifient." De quoi offrir une gamme de vins de différents terroirs.

Le garage automobile dispose désormais de trois ponts, dont un dédié aux pneumatiques (photo François Desmeures / Objectif Gard)

La restauration n'est qu'une corde de plus à la harpe des Olivettes, dont l'ESAT, en fonction des services, s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux entreprises. "Historiquement, nous possédions un atelier ferronnerie qui a compté environ une vingtaine de travailleurs, rembobine Cédric Rhotivel. Mais il était en déclin." Un coin d'un hangar lui reste néanmoins consacré puisque l'ESAT a l'outillage pour faire, par exemple des bacs à fleurs en métal pour la Poterie de la Madeleine de Tornac.

Un garage automobile exploite désormais l'espace laissé par la ferronnerie. "On a installé un troisième pont la semaine dernière, une station de montage de pneumatiques, poursuit le directeur du site. Aujourd'hui, on peut tout faire comme entretien courant : le changement de batterie, les amortisseurs, les freins. Tout le train roulant en fait. Seuls les gros travaux sont exclus", comme un remplacement de courroie de distribution, par exemple. Un garage qui s'occupe aussi de la flotte automobile de plusieurs entreprises.

Les chantiers tonte et taille d'espaces verts sont assurés par une équipe de trois, qui viennent de débuter en autonomie. "C'est une réussite", s'enthousiasme le directeur du site. Qui s'est décidé à écouler le bois coupé à ces occasions et qui coûtait à l'ESAT quand il était amené à la déchetterie. Malheureusement pour les particuliers il s'écoule au sein des employés des Olivettes. Rebuts de l'atelier bois, des briquettes -  réalisées à partir de la poussière de bois - sont vendues 15€ les dix kilos pour alimenter les cheminées.

L'appareil à découpe numérique de l'atelier bois (photo François Desmeures / Objectif Gard)

L'atelier-bois, qui occupe un espace important de l'ESAT, dispose de matériel dernier cri, dont une découpeuse numérique que certaines entreprises doivent envier à la structure. "On fait tous les présentoirs qu'Arcadie laisse en magasins de détail, des boîtes à ciseaux, en bois, pour des ciseaux de coiffure de luxe de la marque Teva." Pour une PME montpelliéraine, l'ESAT a également dessiné une splendide boîte, toujours en bois, afin d'accueillir une tablette Samsung et sa connectique. Des tablettes que l'ESAT paramètre désormais selon les demandes de l'entreprise Movework.

Le type de matériel en provenance de Merlin Gérin trié par les travailleurs de l'ESAT (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Très lié à Merlin Gérin, qui sollicite l'ESAT depuis longtemps, les Olivettes trie les matières premières qui composent des produits déclarés non-conformes. "Avec la hausse des matériaux, il y a un réel intérêt à le faire", explique Cédric Rhotivel. Juste à côté, l'atelier carton est avant tout dédié à la sous-traitance industrielle. "Un atelier qu'il est impératif de garder car tout le monde, chez nous, ne peut pas dans les espaces verts ou avec le bois. Ici, ils sont postés, assis. On travaille avec un bureau d'études, en fonction de la demande du client, et avec des formistes." Sur des séries que les cartonniers se refusent à faire, faute de quantités.

La conserverie Coudène ou encore SNR sont des clients réguliers. "Carrefour France nous a aussi confié un nouveau projet pour la fabrication de cartons à colorier. Ils ont fait le choix de travailler avec des ESAT de toute la France." Une pierre ainsi ajoutée au jardin RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de la chaîne de distribution. Ajoutées à toutes ces activités celles du ménage ou une part de la blanchisserie du centre hospitalier, l'ESAT a fortement diversifié ses activités. "Avoir beaucoup d'ateliers, ça permet qu'un rattrape les autres, si une activité est en baisse." Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, résume le proverbe...

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

* Au 28 boulevard Charles-Péguy à Alès, ouvert tous les midis, du lundi au vendredi.

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