Publié il y a 1 an - Mise à jour le 02.10.2022 - stephanie-marin - 3 min  - vu 634 fois

BEAUCAIRE Salon des métiers d'art : le "savoir fer" récompensé

Fabien Juan, alias Le petit Juan, sculpteur sur fer, a remporté le premier prix du salon des métiers d'art de Beaucaire. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

Cette année encore, une quarantaine d'artisans d'art a participé au Salon des métiers d'art à Beaucaire, qui célébrait sa 22e édition.

Concours du Salon des métiers d'art de Beaucaire : les trois gagnants ainsi que le jury accompagné du maire de Beaucaire, Julien Sanchez, et de son adjoint délégué au Commerce et à l'artisanat, Alberto Camaione. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

Sous le chapiteau installé sur la place Georges-Clémenceau à Beaucaire, une quarantaine d'artisans d'art. Depuis vendredi, soit le 30 septembre, ils présentaient leurs oeuvres destinées à être portées ou à décorer l'intérieur des maisons, entre autres. Tissus, bois, verres, acier... À chacun sa matière, à chacun son savoir-faire. Ce dimanche 2 octobre, dernier jour de l'événement, a eu lieu - en même que les enfants apprenaient l'art de la vannerie, de la mosaïque etc - le désormais célèbre concours qui récompense les trois meilleurs professionnels des métiers d’art pour leur créativité et la qualité de leur travail.

Olivier Lemaire, 63 ans, tourneur sur bois à Aubagne. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

Lise Gonthier, créatrice verrière, récemment installée dans son nouveau local situé le long du quai du Général-de-Gaulle à Beaucaire, ainsi que le conseiller départemental, Jean-Pierre Fuster accompagné du maire, Julien Sanchez et son adjoint en charge du Commerce et de l'artisanat, Alberto Camaione, ont procédé un peu avant midi, à la remise des prix. Soit trois bons d'achat de 100 €, 300 € et 600 € à utiliser sur le site Achetons à Beaucaire.

Olivier Lemaire, tourneur sur bois, a créé son activité en 2020 à Aubagne. Le jeune retraité âgé de 63 ans, a remporté le 3e prix du concours. "La dernière tendance est de travailler le bois vert et de le laisser s'exprimer en fonction de son histoire. Je travaille avec du bois local, du chêne par exemple destiné au bois de chauffage, que les ébénistes n'utilisent pas car jugé trop tortueux. Mais pour nous tourneurs, c'est ce qui nous intéresse, cette part de mystère en attendant le séchage. Puis j'utilise de la cire d'abeille ou de l'huile de pépins de raisins pour le préserver", explique-t-il, timide mais passionné.

Brice Agusti, 41 ans, artisan maroquinier à Bellegarde. (Photo : S.Ma/ObjectifGard)

Le deuxième prix de ce concours a été remis à Brice Agusti, de l'Atelier Vaccares à Bellegarde. Cet artisan maroquinier âgé de 41 ans, propose des sacs, de la petite maroquinerie et autres accessoires en cuir. "95 % de matières françaises", précise-t-il. Très recherché par les clientes, le petit format a trouvé sa place dans sa vitrine avec notamment deux modèles très tendances, le Mini seau décliné en plusieurs couleurs ainsi que le sac Amy, dont le premier modèle a été inspiré de la chanteuse Amy Winehouse, pour un look rock et chic. Pour Brice Agusti, ce prix marque une belle reconnaissance pour le travail accompli et la qualité de ses créations.

Même discours pour Fabien Juan, alias Le petit Juan, "mon surnom tout logiquement parce que je suis le dernier d'une famille de trois enfants." L'artiste sculpteur sur fer a le sourire et pour cause, il a décroché le premier prix du concours. Une belle performance puisqu'il participait au salon pour la première fois. Celui qui travaillait dans le BTP, s'est forgé une carrière d'artiste sans que cela ne soit prémédité. "C'est lors d'une balade sur le marché de Noël de Strasbourg que j'ai vu le travail d'un exposant qui présentait des sculptures réalisées à partir de boulons. Ça m'a donné envie de travailler le métal, je m'en sentais capable en tout cas", se souvient-il.

Autodidacte, Le petit Juan réalise une première tête de taureau en acier. D'autres oeuvres suivront principalement inspirées de la Camargue, de la bouvine, de la tauromachie. Le Nîmois remporte en 2018, L'Aigle de Nice d'Or lors de la 30e édition de l’Aigle de Nice International. L'art n'est pas seulement une quête de reconnaissance pour Fabien, c'est aussi une thérapie, lui qui souffre de dépression chronique. "Pour moi, c'est de l'art thérapie. J'ai besoin d'être dans mon atelier, de créer, ça m'aide à aller mieux", insiste-t-il. Comme le veut la tradition, Le petit Juan sera l'invité d'honneur de la prochaine édition du Salon des métiers d'art en 2023. Le maire beaucairois a d'ores et déjà donné rendez-vous au public, réaffirmant sa volonté de mettre en lumière ces métiers d'art, "des métiers qu'on a envie de voir perdurer".

Stéphanie Marin 

Stéphanie Marin

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