Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.10.2022 - francois-desmeures - 2 min  - vu 550 fois

MIDI VILLAGES Anduze : une fresque et une balade pour célébrer la résilience aux inondations

(Photo François Desmeures / Objectif Gard)

Jérémy Fauth devait réaliser les détails de sa fresque au cours des deux derniers jours (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Ce jeudi 13 octobre, Anduze reçoit la première édition de la Journée nationale de la résilience face aux risques naturels et technologiques. Artiste, Jérémy Fauth travaille depuis quelques jours à la fresque commémorative de la crue de septembre 2002, qui sera inaugurée à 16h30.

Se remettre de la crue... par la décrue. C'est le parti pris d'un artiste quasi biberonné à la Porte des Cévennes, qui a grandi au bord du Gardon tandis que son art trouvait son berceau. Une fresque qui célèbre le départ de l'eau, pour ne pas oublier le soulagement qu'il représente.

Jérémy Fauth a 21 ans de graff derrière lui et dix années comme artiste professionnel, sur support cimenté ou sur toile. "Je suis artiste-peintre au sens large", résume celui qui signe ses fresque du surnom d'Hilare. Ses parents ont longtemps nourri les habitants du bourg en tenant la boulangerie qui existe toujours, rue du Luxembourg, cette même rue qui reçoit actuellement sa fresque au rythme de sa création, face au gymnase.

Une boulangerie que son père n'a pas pu rejoindre un certain 9 septembre 2002, en descendant de son logement de la route de de Saint-Félix. Le Gardon était dans les rues "jusqu'à l'actuelle banque CIC", rembobine Jérémy. L'épisode est évidemment resté gravé dans la tête de Jérémy quand il part pour Paris, découvre les quais de Seine et les couloirs du métro, parfois peints. À Anduze, lui et ses acolytes s'emparent du mur derrière la gare, en ayant précédemment fait la demande.

(Photo François Desmeures / Objectif Gard)

Aujourd'hui, Jérémy vit de son art, "avec des périodes de plein et de creux", travaille à illustrer la communication des commerçants, comme la vitrine de la Casa Jeux, à Alès, qu'il a arrangé pour les dix ans de la boutique. Pour la fresque d'Anduze, il a souhaité exprimer le fait que "l'histoire d'Anduze est liée à l'eau. Et celle-ci n'est ni bonne ni mauvaise. Mais il faut vivre avec quelque chose qui est parfois plus grand que nous, qu'on n'arrête pas. Le moment où l'eau se retire, c'est aussi celui où la vie reprend et où les gens sortent." La décrue, représentée en femme d'eau qui regarde vers sa forfaiture mais admire aussi la ville, est sans doute née de cette idée.

"Quand il vous arrive le pire, c'est parfois ce qui fait ressortir le meilleur, exprime Jérémy Fauth pour résumer sa résilience. Je me souviens qu'en 2002, quand il y a eu à nouveau du pain à la boulangerie, les gens se rationnaient pour que les autres en aient aussi." 

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

Les enfants intéressés peuvent venir aider Jérémy Fauth à achever sa fresque, ce mercredi après-midi, entre 13h30 et 16h30.

Jeudi 13 octobre, à 14h15 au départ de la mairie, balade au coeur d'Anduze proposée par l'Établissement public territorial de bassin (EPTB) des Gardons pour illustrer le risque inondation "sous tous les angles". Puis, à 16h30, inauguration de la fresque commémorative de la rue du Luxembourg.

François Desmeures

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