ALÈS EN FERIA Solal Calmet remporte le premier souvenir Philippe Cuillé
Les arènes sont peu garnies pour cette novillada sans picador, matinale, qui voit s'opposer les deux fers de Barcelo et Durand. Face à ces pupilles de belles maisons, deux apprentis novilleros, Solal Calmet dit Solalito et Nino Julian. Le premier est estampillé de l'école de Ruiz Miguel à Gibraltar, le second sort du Centre Français de Tauromachie.
Le soleil est brûlant en cette matinée dominicale. La piste surchauffée et les gradins blanchis par la poussière accueillent le premier trophée souvenir Philippe Cuillé, ancien directeur des arènes du Tempéras et ganadero triomphateur à Alès. L'ambulance est bloquée aux abords des arènes, le paseo est retardé le temps qu'elle arrive, on ne sait jamais.
Premier en piste, un de chez Barcelo, bien fait aux cornes biscornues. Solal fait ce qu'il peut au capote et invite Nino Julian à poser les banderilles à ses côtés. Le tandem le fera à quatre reprises, sur chaque becerro. Un moment de partage, d'allegria et de jeunesse pleine de fougue. Solal brinde son combat au public, exécute une faena pleine d'intelligence et de savoir mais oublie l'essentiel, faire baisser la tête à son opposant. Sa gestuelle est la bonne, ses terrains aussi, il n'y a aucune fioriture dans son toreo mais il n'emballe pas les foules. Quatre épées et un salut.
Deuxième à s'élancer, le petit Nino Julian. Encore vert dans la catégorie, il avance peu à peu mais à du mal à franchir le cap. Face à un de chez Durand, il se montre brillant au capote mais le becerro a plus d'allant que lui de recours technique. Quelques grammes de violence chez ce beau becerro, le minot a du mal à s'accorder à lui et ne parvient pas à trouver le sitio. Sans temple, il ne coupera pas.
Deuxième envoi pour Solal face à un Durant, très bien fait. Bien au capote, Solalito attaque les genoux plantés en terre et démontre une nouvelle fois sa planta torera teintée d'un esprit novilleril. Personne ne saurait douter de sa tauromachie affirmée. Les gestes sont précieux, l'envie est là mais parfois c'est la technique et le manque d'histoire qui peuvent le faire douter. Pourquoi ne jamais user du doblon pour faire baisser la tête d'un cornu ? Ce dernier passe, repasse mais rien ne se passe... Le pouvoir est pris par l'animal, l'humain n'a plus d'emprise sur la bête. Salut.
Enfin, dernier exemplaire pour cette courte course du matin. Un de chez Barcelo pour Nino Julian. Les quites s'enchaînent au capote et les banderilles sont toujours partagées. Sur sa première tentative, le jeune est déséquilibré par son adversaire et Julien Merenciano, un de ses banderilleros, le sauve d'un quite d'exception. Nino Julian brinde son becerro au public avant de se faire manger du terrain lors de la faena. Le toro le grignote peu à peu, sans foi ni loi. Il déborde sur tous les fronts et laisse le piéton impuissant face à ses assauts discontinus et répétés. Dommage.
Solal est déclaré vainqueur du prix souvenir Philippe Cuillé et Nino Julian remporte une muleta pour sa vaillance.
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