Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 26.07.2022 - francois-desmeures - 3 min  - vu 916 fois

ALÈS Les voix des Fous chantants s'éclaircissent au fort Vauban

(Photo François Desmeures / Objectif Gard)

Mardi matin, la cheffe de chœur, Anne Roget, faisait répéter les choristes (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Quatrième jour de répétitions au pied du fort Vauban pour les 1 000 choristes embarqués dans l'aventure de cette 23e édition dédiée à Pascal Obispo. De Suisse, de Vendée ou de Grenoble, ils répétaient, ce mardi matin, Sa Raison d'être, l'un des 22 morceaux de l'artiste qui seront repris vendredi et samedi dans les arènes du Tempéras.

Comme dans une salle de classe qui sent l'approche des vacances, la cheffe de chœur, Anne Roget, réclame régulièrement le silence avant de donner ses explications. Pourtant, l'attention de ses mille "élèves" s'évapore peu. Carte touristique des Cévennes ouverte sur les genoux, Nicolas entonne tout de même les airs demandés. Il faut dire qu'il est rodé, la 23e édition est sa dixième. "Je suis venu pour la première fois en 2007", rembobine ce chanteur amateur de nationalité suisse. La première fois, sa mère était à l'origine de ce déplacement. Désormais, il y retrouve "plein d'amis", au point que sa sœur fait, elle aussi, partie du voyage pour cette édition.

Nicolas (à gauche) et Robin sont venus, respectivement, de Suisse et de Dijon (photo François Desmeures / Objectif Gard)

À côté de lui, Robin vient de Dijon. Sa rencontre avec les Fous remonte à 2009, "à 13 ans", alors que ses parents venaient pour l'événement. Il en a désormais 26 - depuis ce même mardi 26 juillet d'ailleurs - quand Nicolas en affiche 33. Parmi les casques blancs qui composent majoritairement la foule de choristes, ils détonnent (sans chanter faux). Mais, eux aussi louent le "répertoire tellement différent" d'une année sur l'autre, tout en conservant un faible pour "l'année Renaud" en 2015. "Mais il n'y a pas eu une année en dessous de l'autre", reprennent (en chœur) les jeunes chanteurs.

Christine (à gauche) et Annette, pour une première et deuxième fois aux Fous chantants (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Du haut de ses deux éditions, Annette - dont c'était la fête ce mardi 26 juillet - est venue avec Christine, pour qui c'est la première fois. "J'en avais entendu parler par des personnes qui étaient venues chanter, confirme celle qui a déjà vécu l'édition 2019. Cette fois-ci, on est venus à 10 de Vendée."

"Ambiance, chant, concert avec l'artiste" sont les trois moteurs qui la portent vers Alès à la fin juillet. "Je ne suis pas venue parce que j'aime l'artiste, poursuit Annette. On se met dans toutes les chansons. D'autant qu'Obispo, il y a plein de chansons qu'on ne connaît pas. Mais les chefs de chœur ont le don d'y trouver un intérêt." "Et puis, on en profite, la semaine prochaine on ira en Cévennes pour visiter. Après s'être reposées...", anticipe Christine.

Profitant de la pause pour se sustenter sous un arbre, Joséphine grimace. C'est sa première à Alès, même si elle est venue en compagnie de deux habitués. "J'aime beaucoup Obispo, confie-t-elle. Si ç'avait été quelqu'un d'autre, je ne serais peut-être pas venue." Portée sur le chant gospel dans sa chorale de Grenoble, et bien qu'elle trouve "l'expérience magnifique", elle n'est "pas sûre de revenir". "La plupart des gens, ici, sont du 3e âge et pour accéder au fort, il faut grimper. En plus, à part aujourd'hui, il a fait extrêmement chaud les jours précédents. Pourquoi la mairie ne nous met pas à disposition une salle climatisée ? Il faut faire quelque chose !"

Anne Roget, l'une des sept chefs de chœur, originaire de Thuir (photo François Desmeures / Objectif Gard)

Cette inquiétude, Anne Roget ne l'a effectivement pas ressentie ce mardi matin. La cheffe de chœur, originaire de Thuir, travaille pour la troisième fois pour la manifestation. "Je viens quand on m'invite, sourit-elle. Parce que le principe est que ça change à chaque événement." Après Florent Pagny et l'hommage à Johnny, ce sera donc Pascal Obispo. Mais l'artiste n'est pas tant ce qui "fait l'intérêt de la manifestation, d'autant qu'on propose des versions très différentes de l'original. Et je ne me pose pas la question si la chanson va dans un sens différent : Que je t'aime, de Johnny, nous en avions livré une version plutôt intime."

L'une des sept chefs de chœur de l'édition 2022 loue le travail de ses 1 000 choristes, qui ont "très bien travaillé, même s'ils ont eu le répertoire dès 2019". Une chance parce que "c'est difficile pour nous, dans le temps qu'on nous octroie". Alors que le but de la cheffe de chœur, c'est "d'enlever la contrainte technique, pour ne prendre plus que du plaisir". Il sera possible, à tout un chacun, de le vérifier vendredi et samedi soir, à 21h30 aux arènes.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com

Il reste des places pour les deux soirs, dans des proportions limitées. Achat à partir du site internet des Fous chantants ou bien, toute la semaine, à l'espace André Chamson, de 15h à 18h. Et aux arènes du Tempéras, les 29 et 30 juillet, à partir de 16h. 

François Desmeures

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