ALÈS Sécurité, emploi, cohésion sociale : le bilan 2016 du sous-préfet
Deux jours avant d’entrer en période de réserve électorale, le sous-préfet d’Alès Olivier Delcayrou a convié la presse locale pour dresser un bilan non exhaustif de 2016 sur l’arrondissement d’Alès.
Sécurité, développement économique et emploi, cohésion sociale : trois grands thèmes qui correspondent aux priorités fixées par le préfet du Gard sur l’arrondissement d’Alès. Ce mercredi matin, le sous-préfet a fait le bilan et évoqué aussi les perspectives pour les mois à venir.
Les sécurités
Sécurité se conjugue au pluriel dans la bouche du sous-préfet d’Alès. D’abord, il y a la thématique de la délinquance. « Nous avons eu une année compliquée », indique Olivier Delcayrou. C’est le moins que l’on puisse dire : les cambriolages ont augmenté de 4,8% sur l’arrondissement, alors qu’ils ont baissé de 3,8% dans le Gard. Ils concernent essentiellement des locaux commerciaux « très peu protégés ». À l’inverse, les résidences principales et secondaires sont moins touchées qu’en 2015.
Du côté des violences, le chiffre reste stable d’une année sur l’autre (1 200 faits). Quant aux premiers résultats de 2017, ils sont encourageants : cambriolages et violences diminuent respectivement de 5% et de 8% par rapport aux trois premiers mois de 2016.
Les résultats de la sécurité routière ne provoquent pas la même satisfaction. 15 personnes ont perdu la vie l’an dernier sur les routes de l’arrondissement. Pour limiter les accidents liés à l’alcoolémie, une nouvelle peine peut désormais être prononcée au tribunal d’Alès : l’obligation d’équiper son véhicule d’un éthylotest anti-démarrage.
L’emploi
« La situation est meilleure », assure le sous-préfet, mais il n’y a pas de quoi sauter au plafond. 16,3% : c’est le taux de chômage actuel enregistré sur le bassin alésien. « L’un des plus forts de France » qui est néanmoins en légère baisse (-0,3%) par rapport à la même époque de l’année dernière. Au total, ce taux représente 16 569 personnes (chiffres de décembre 2016, Ndlr). Parmi eux, on dénombre 2 000 jeunes (moins de 25 ans) et 4 700 seniors (plus de 50 ans).
« Alès est un territoire vieillissant. La ville a la répartition sociologique de la France en 2050 », illustre le sous-préfet. Ce dernier a rappelé l’ensemble des dispositifs permettant de favoriser le retour à l’emploi comme la Garantie jeunes, les emplois aidés, le Plan local pour l’insertion et l’emploi, le club des seniors créé par la Maison de l’emploi Alès-Cévennes, etc.
Par ailleurs, le 20e établissement pour l’insertion dans l’emploi (Epide) de France pourrait voir le jour dans le Gard et peut-être même à La Grand’Combe. Ce type de structure accueille les jeunes les plus éloignés de l’emploi pour les aider à s’insérer dans le monde du travail. Réponse attendue le 18 avril.
Cohésion sociale
C’est une priorité qui tient particulièrement à cœur au sous-préfet alésien. Depuis son arrivée, il a initié l’événement « Quartiers en lumière » pour mettre à l’honneur des actions d’associations financées par la politique de la ville.
« L’année 2016 a été faste. L’État a injecté plus de 800 000 euros dans le tissu associatif, soit 80 structures et 230 actions. C’est 150 000 euros de plus que l’année d’avant », explique le représentant de l’État. Et d’ajouter : « C’est un concept qui a reçu un bon écho. La soirée qui met en lumière le travail des acteurs associatifs et des habitants des territoires contribue largement aux lancements de projets car les gens se rencontrent et discutent ». Très attaché à ce rendez-vous, le sous-préfet souhaite qu’il devienne habituel. Un appel du pied à son successeur ?