Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 15.10.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 143 fois

AU PALAIS Les faux policiers agressaient et détroussaient les prostituées

(Photo d'illustration. DR)

Ioan et Gabriel, 33 et 24 ans, sont nés en Roumanie mais c’est en France qu’ils ont choisis de commettre des faits particulièrement graves et violents. Gabriel, le plus jeune des deux prévenus, au casier judiciaire vierge, comparait pour trois vols avec violences dont deux à Nîmes et un à Avignon. Son comparse, Ioan, a trois casiers judiciaires ! Un en Roumanie avec sept condamnations, un autre en France avec deux mentions et un dernier en Allemagne. Il doit quant à lui répondre de six vols avec violence.

Entre les mois de juin et novembre 2014, les deux roumains ont frappé et volé plusieurs prostituées âgées de 20 à 25 ans qu’ils repéraient sur Internet. Durant ces six mois, ils ont réussi à récupérer près de 10 000€ en espèces. La technique utilisée était toujours la même : ils se présentaient à la porte de la chambre d’hôtel de leur victime avec de faux brassards de policiers. Le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera, raconte la suite en prenant le dernier cas, celui du 28 novembre 2014 au Novotel de Nîmes.

  • Les policiers ont été appelés par la victime, une dénommée Bianca. Deux individus avec des brassards de police sur les bras lui ont dit qu’ils venaient chercher de la drogue dans le cadre d’une perquisition. Très rapidement, la victime va être frappée de plusieurs coups de poing au visage. Les auteurs repartiront avec 550€ et ses deux téléphones portables.

Cette triste histoire n’est hélas pas isolée. Le jour même, au Nîmotel, une jeune femme prénommée Olga avait été agressée dans des circonstances identiques. Les faux policiers étaient repartis avec 3 300€, son appareil photo et son téléphone portable. D’autres affaires similaires à Avignon ou Nice n’avaient pas été résolues. Mais le système de vidéosurveillance du Novotel de Nîmes va considérablement accélérer l’enquête. Les deux roumains sont filmés : les vrais policiers découvrent enfin les visages des usurpateurs.

Devant le président Bandiera, ils sont beaucoup moins fiers et ne portent plus leurs brassards. Gabriel regrette et s’excuse auprès des victimes et même de « l’Etat français ». Ioan, qui avait reconnu certains faits mais en contestait d’autres, change son fusil d’épaule :

  • Je reconnais l’ensemble des faits.

Une attitude qui lui vaudra une légère clémence du représentant du ministère public, Sébastien Sider, qui ne demandera que quatre ans de prison au lieu des cinq prévus. Pour Gabriel, il requiert trois ans. Le tribunal nîmois sera plus sévère avec le premier et moins avec le second. Il condamne un Ioan, en larmes, à cinq ans de prison et deux ans pour son collègue.

Tony Duret

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