AU PALAIS Leur voiture empestait le cannabis : ils pensaient que c’était une odeur de dissolvant…
José Luis et Alessandro, deux espagnols d’une quarantaine d’années, sont à la fois tombés des nues et sur les douaniers, le 11 octobre dernier à hauteur de Roquemaure. Ils circulaient sur l’autoroute A9 à bord d’une fourgonnette quand ils ont été contrôlés par les douaniers. Ces derniers sentent immédiatement une forte odeur de cannabis, confirmée par leur chien : 3 kg de résine et 4,5 d’herbe sont retrouvés dans le véhicule. Pourtant, les deux hommes qui travaillent dans le bâtiment et qui se rendaient à Lyon pour décrocher un contrat, prétendaient tout ignorer de ce transport de drogue. Ils avaient bien relevé une forte odeur mais pensaient que c’était celle du dissolvant placé dans le coffre.
Dès l’interpellation des deux espagnols, de sérieux doutes vont être émis quant à l’implication d’Alessandro. Ce dernier assure qu’il n’était au courant de rien et qu’il pensait se rendre sur un chantier pour gagner un peu d’argent au noir. Il le confirme à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes :
- José Luis n’est pas un trafiquant. Je n’ai jamais pensé qu’il pourrait transporter de la drogue, jure-t-il.
José Luis, lui, savait qu’il devait transporter quelque chose de suspect. Quelques jours plus tôt, un certain Mohamed lui avait demandé de se rendre à Lyon en échange de 8 000€. Seulement, il avait imaginé qu’il devrait convoyer de faux documents ou de faux billets. Quant à son ami Alessandro, il dira à nouveau au tribunal qu’il ne savait absolument rien.
Le procureur Sébastien Sider n’en est pas convaincu et demande deux ans de prison pour José Luis et quinze mois pour Alessandro. Au bénéfice du doute, le tribunal de Nîmes choisit de relaxer Alessandro. José Luis repart avec 18 mois de prison, 15 000€ d’amende à verser à la douane, ainsi que la confiscation de son véhicule et de la drogue.