Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 18.06.2017 - tony-duret - 1 min  - vu 248 fois

AU PALAIS Tout le monde voulait « prendre le café » avec le vendeur de cannabis

Palais de justice de Nîmes. DR

-      Certaines personnes faisaient jusqu’à une heure de route pour prendre le café avec vous, ironise le représentant du ministère public, François Schneider.

Il devait être sacrément bon ce café ! A moins que, comme l’ont supposé les policiers, « prendre le café » avec Hicham, l’accusé de 38 ans, signifie en réalité récupérer de la drogue. C’est à la suite d’un renseignement anonyme que ce trentenaire de Beaucaire a été placé sur écoute. Très vite, les enquêteurs s’étonnent du grand nombre de consommateurs de café qui entourent le Beaucairois. Leurs soupçons vont être confirmés parce qu’Hicham ne reçoit jamais ses amis chez lui et que l’endroit où il donne rendez-vous ne comporte pas de café. Une perquisition à son domicile permet de retrouver 16g d’herbe, 45g de cannabis et 260€ en espèce. Des quantités qui pourraient faire de lui un dealer ?

-      Non, pas du tout, indique-t-il par la voix d’un interprète. J’achète en gros parce que c’est pas cher. J’achète pour un mois ou deux pour fumer mes trois pétards par jour.

Mais, il l’assure au tribunal, il est désormais plein de bonnes résolutions :

-      Je vais arrêter doucement.

-      Complètement même !, exige la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Sandrine Lalande. Je vous rappelle que c’est interdit par la loi.

Pour son avocat, le bâtonnier Cabanes, Hicham est « un petit » et il y aurait « bien plus important que lui ».

-      Et puis, poursuit-il, c’est Beaucaire. Tout le monde, peu ou prou, consomme…

Qu’il ait raison ou tort, le tribunal n’entend pas banaliser et sanctionne Hicham à une peine d’un an de prison aménageable. Il devra porter un bracelet électronique.

Tony Duret

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