Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 28.03.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 172 fois

BELLE INITIATIVE : L’hôpital qui sauve la vie des nounours

Louisa et Marguerite en consultation devant l'un des pontes de la nounoursologie

Avec un rhume et un léger mal de gorge, Marguerite devrait s’en sortir. Sa vie n’est pas en danger. Louisa, qui l’accompagne, pousse un grand ouf de soulagement. Louisa est une petite fille de « 4 ans ¾ » (parce que son anniversaire est en mai) qui fait partie de la classe de moyenne section de l’école élémentaire Talabot à Nîmes. Ce jeudi matin, elle a accompagné Marguerite, sa poupée, à l’hôpital des Nounours. Cet hôpital très original voit le jour une journée par an et permet aux enfants d’apporter leur peluche et de la faire soigner. Dans une salle de l’hôpital Carémeau, les trente étudiants en médecine, pharmacie, infirmière, sont aux petits soins pour ces malades d’un jour. Marielle Granier, vice-présidente de Santé Publique et Solidarité Locale de Nîmes, a organisé l’événement : « Le but de cette journée est de dédramatiser la blouse blanche. C’est de faire en sorte que les enfants aient moins peur d’aller à l’hôpital. Et pour nous, ça nous permet d’avoir un contact avec les enfants ».

Double fracture de la jambe gauche pour cette victime

Les nounours, les grands gagnants dans l’histoire, sont soignés gratuitement et suivent avec leurs propriétaires un parcours très précis. Comme dans un vrai hôpital, il faut d’abord se présenter à l’accueil, puis patienter dans la salle d’attente avant d’être reçu par un « Nounoursologue », une spécialité encore trop peu connue de la médecine. Ce spécialiste des nounours ayant donné un premier verdict, on oriente l’enfant et sa peluche vers le centre de « bobologie ». Un endroit où l’on trouve de quoi prodiguer les premiers soins. En cas de blessures plus sérieuses, le nounours doit passer une radiographie – sur un rétroprojecteur en réalité – pour voir s’il y a quelque chose de cassé. En dernier recours, il faut passer par le bloc opératoire. Ce fut le cas d’une peluche qui a subi une double fracture de la jambe gauche (voir photo ci-dessus). Le parcours se finit par une halte à la pharmacie. « Dans quelques temps, explique Marielle Granier, on fera un point avec les enfants. On se rendra dans leur école pour voir ce qui leur a plu. On leur demandera aussi de nous faire des dessins pour voir si leur vision de l’hôpital a changé ».

Rassurée par l’état de sa peluche qui se porte bien : 36 cm pour 78 grammes, Louisa a décidé de continuer de lui faire manger « des pâtes et des épinards à la crème ». Avec l’accord des médecins, Marguerite a quitté l’hôpital dans les bras de sa protégée.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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