Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 29.11.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 261 fois

DÉPARTEMENT De la contrainte et de l'ambition pour 2017

L'assemblée départementale. Photo : Coralie Mollaret.

Majorité et opposition ont débattu des grandes orientations du budget 2017. Remontés par les baisses des aides de l'État, les élus de gauche comme de droite partagent la volonté d'investir sur le territoire.

Étape obligatoire dans l'élaboration du budget, le Département a tenu son DOB (Débat d'orientation budgétaire), ce lundi. L'objectif pour l'exécutif PS-PCF-EELV est de fixer son cap pour 2017, en délivrant ses grandes orientations budgétaires. Cette année encore, le contexte financier est difficile. Comme le rappelle en préambule le "M.Finances" du Département Martin Delord, l'exercice est frappé par une nouvelle baisse des aides de l'État de 10 M. Un trou dans les recettes de la collectivité qui avoisineront 846 M en 2017.

Haro sur l'État

Olivier Gaillard (PS) fustige "un autisme déconcertant de nos dirigeants". Photo : CM.

Sous le regard approbateur - pour ne pas dire amusé - des communistes, le président du groupe PS Olivier Gaillard fulmine : "Nous nous sentons de plus en plus seuls face à un autisme déconcertant de nos dirigeants et ce, depuis des années". D'un montant de 144,4 M en 2013, les dotations de l'État tombent à 109 M pour 2017. "Il est aujourd'hui capital que cet establishment qui fonctionne sur la base de pouvoirs établis, prenne en considération le vrai sens de l'action publique que nous portons au quotidien", enfonce le socialiste, la rose entre les dents.

Christian Bastid (PCF) : "La dépense publique n'est pas une erreur, elle est indispensable". Photo : CM.

"Faut-il pour autant se résigner ?", interroge de façon rhétorique le président de groupe PCF Christian Bastid, "Non ! Il faut se battre et se rassembler". Comme pour le budget 2016, le combat sera une "rationalisation des dépenses" et un maintien d'un haut niveau d'investissement. Dans ses grandes lignes, cette politique est saluée par une majeure partie de l'opposition. Le Front national estimant, quant à lui, que "les efforts n'ont pas été assez poussés", évoquant des économies à réaliser "sur le patrimoine" ou "les prestations sociales indûment perçues".

Économiser pour investir 

Sur la question des économies, le président du Bon Sens Républicain Laurent Burgoa reconnaît que "certains points vont dans le bon sens". Reçu à plusieurs reprises par le président socialiste, le Nîmois est satisfait de la baisse de la subvention à l'EPCC Pont-du-Gard de 500 000 € et des suppressions/redéploiements de 80 à 100 postes. Des arbitrages qui participent à l'objectif des 18 M d'économies que s'est fixé Denis Bouad. Le budget de fonctionnement 2017 devrait donc avoisiner les 316 M contre 326,8 M en 2016.

Côté investissements, l'exécutif prévoit 120 M (60 M d'épargne et 60 M d'emprunt). "Priorité numéro 1" de la droite, le groupe UDI et Indépendants émet toutefois quelques réserves : "les dépenses d'investissement reflètent quand même une baisse régulière depuis 2014. Cette politique n'est pas conforme pour l'instant, à vos déclarations très offensives sur le sujet", lance le président de groupe Thierry Procida.

Bérengère Noguier (écologiste) : "Le Département permet aux territoires de se doter d'équipements structurants". Photo : CM.

L'exercice 2017 sera marqué par l'entrée en vigueur du Contrat territorial. Une nouvelle version de l'aide aux communes et aux intercommunalités. "Le Département permet aux territoires de se doter d'équipements structurants, indispensables à la qualité de vie des habitants", insiste l'écologiste Bérengère Noguier. Son camarade communiste insiste : "la dépense publique n'est pas une erreur, elle est indispensable", citant "les projets de reconstruction des collèges Jules Valès à Nîmes, Voltaire à Remoulins".

Vote du budget les 13 et 15 décembre

"Vigilante", l'opposition de droite attend désormais "la traduction chiffrée de ces orientations" lors de la présentation du budget, les 13 et 15 décembre. Dans un contexte de majorité relative, leur abstention est nécessaire pour l'entériner. Mais au vu de ces débats, l'affaire semble bien engagée.

Coralie Mollaret

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