DÉPARTEMENT Les communistes voient rouge... Et après ?
Les conseillers départementaux PCF ont dénoncé hier matin la politique d’Emmanuel Macron. Mais comment la combattent-ils ? Et surtout, pour quels résultats ?
C’est la rentrée pour le groupe PCF du Département. Force est de constater qu’elle ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Ces derniers mois l’actualité politique a été marquée par l’élection du Président Emmanuel Macron. Sans surprise, les premières annonces de son gouvernement ne conviennent pas à la gauche anti-libérale. « On prend à ceux qui en ont le plus besoin pour donner aux autres » balance l’Alésien Jean-Michel Suau.
Les raisons de la colère
Le groupe n’est pas avare d’exemple, comme la suppression des contrats aidés. Là où l’État voit un dispositif coûteux et peu efficace pour lutter contre le chômage, les communistes estiment que leur suppression « renverra plusieurs milliers de personnes à la précarité et l’angoisse. » Au passage, le Nîmois Christian Bastid rappelle que « c’est le Département qui va financer le RSA des personnes qui n’auront plus de contrats aidés ! »
D’ici peu, la collectivité s'attellera à la préparation de son budget 2018. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes : le RSA ne baisse pas à hauteur des espérances. Alors jeudi dernier, le président PS de la collectivité a poussé une gueulante, appréciée des communistes. Le socialiste réclame de l’État une aide supplémentaire pour financer le reste à charge lié au RSA. Le Gard paie chaque année plus de 80€ par bénéficiaire, contre 53€ en moyenne pour les autres départements de France. « Ce sont toujours les collectivités qui mettent la main à la poche alors, que dans un même temps le gouvernement diminue l’impôt sur la fortune… »
Les communistes, toujours dans le coup ?
Leur constat ainsi dressé, place à l’action. Élu des Cévennes, Patrick Malavieille pense « qu’il faut se battre pied à pied » : « récemment nous avons aidé un travailleur handicapé en contrat aidé dans une école de la Grand’Combe afin qu’il puisse obtenir un nouveau contrat de deux ans. » Une intervention au cas par cas... Ses camarades revendiquent aussi leur rôle dans la majorité, pour que les mesures prises soient un « peu moins douloureuses. » En clair : on ne conquière plus, on recule… Un peu moins vite, grâce aux communistes.
Ce rôle est-il suffisant ? Au Département, les communistes gardent pour l’instant le silence concernant le député LREM et membre de leur majorité, Olivier Gaillard. C’est moins le cas du secrétaire départemental PCF du Gard Vincent Bouget qui qualifie les parlementaires macronistes de « godillots sans substance. »
Enfin, pour les élus PCF : « Il vaut mieux être dans l’exécutif que dehors. Nous, nous avons les mains dans le cambouis. C’est facile de critiquer lorsque l’on est dans l’opposition » L’avenir dira s’ils réussiront ainsi à relancer la machine.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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Demain, une réunion s’organise en préfecture pour faire un état des lieux des bénéficiaires des contrats aidés dans le Gard. Les élus communistes du Gard avaient écrit dans ce sens au représentant de l’État dans le Gard, Didier Lauga.