Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 14.09.2021 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 1552 fois

ÉDITORIAL Docteur Taulelle et Mister Zemmour

Fini le temps des sourires où il posait volontiers devant un étal de spécialités orientales et bonjour la soupe à la grimace pour Marc Taulelle (à gauche) à qui Jean-Paul Fournier (au centre) vient de retirer ses délégations d'adjoint (Photo : Objectif Gard)

Parti en week-end en Espagne pour aller caresser le cul des toros comme jadis le Président Chirac celui des vaches au Salon de l'agriculture, la réponse de Jean-Paul Fournier à son désormais ex-adjoint municipal chargé de la Construction et de la rénovation énergétique des bâtiments, Marc Taulelle, n'aura attendu que son retour et une entrevue en mairie entre "quat'z'yeux". Une entrevue et un retour... de bâton qui a débouché sur une décision aussi radicale que pouvait être la position prise par celui qui s'était fait le héraut propagandiste de la venue du polémiste Éric Zemmour. Renonçant à... renoncer à participer à la réception à Nîmes de celui dont les habitués d'une chaîne d'information en continu en mal d'audience ont quotidiennement l'occasion d'apprécier les qualités de tolérance, de bienveillance et d'humanisme, l'ancien pneumologue a prouvé toutefois qu'il ne manquait pas d'air. Mis au piquet et désormais privé de ses délégations par un Jean-Paul Fournier, élu Les Républicains, qui a - et c'est tout à son honneur - toujours été très clair au sujet de son opposition aux idées nationalistes et xénophobes de l'extrême-Droite et du Rassemblement national, Marc Taulelle va subir le même sort à l'Agglo de Nîmes où le président Proust a mis ses pas dans les pas du patriarche. Mais peu lui chaut finalement ! L'opportuniste acrobate, spécialiste avéré du grand écart, est vite retombé sur ses pieds en acceptant un bien abscons poste de "référent" d'Éric Zemmour dans le Gard avec l'enthousiasme juvénile d'une cougar lâchée au Salon de l'étudiant. Un Zemmour dont on ne sait toujours pas, soit dit en passant, s'il va ou non se déclarer dans la course à l'Élysée en se plaçant à la droite de l'extrême-Droite et faire son miel des plates-bandes nationalistes cultivées par Marine Le Pen. Si toutefois c'est le cas, il disposera d'un fervent zélateur - la voix de son maître - pour propager ses idées éminemment bienveillantes et fédératrices dans les beaux quartiers de Nîmes. Pour ce qui concerne d'éventuels meetings dans les quartiers populaires, on ne saurait cependant que trop lui conseiller de se faire porter pâle. La sagesse consiste aussi à savoir jusqu'où ne pas aller trop loin quand on a déjà franchi la ligne rouge.

Philippe GAVILLET de PENEY 

Philippe Gavillet de Peney

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