Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 14.12.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 392 fois

ÉDITORIAL La vague médiatique Macron

Le President Emmanuel Macron au Palais de l'Elysee le 10 décembre 2021.Photo via MaxPPP - Le Pictorium/Maxppp

La fin de l'année est marquée par la 5e vague liée à la covid, elle s'apprête aussi a être agrémentée de la vague médiatique Macron matin, midi et soir. Alors que le président de la République envisage de se déclarer tardivement candidat pour un second mandat, il utilise toutes les ficelles, y compris les plus grosses, pour convaincre les Français que finalement le meilleur pour les cinq prochaines années, c'est lui. D'abord, il continue à jeter l'argent par les fenêtres. À bon escient quand il s'agit d'accompagner les fermetures administratives liées à la crise sanitaire ou auprès des étudiants boursiers qui seront les premiers bénéficiaires, ce mardi, de "l'indemnité inflation". La mise en place de cette prime d'une valeur de 100 euros votée par le Parlement en novembre pour amortir les effets de l’inflation sur le pouvoir d'achat des ménages. Mais l'on peut se poser la question à cinq mois du premier tour pour les 38 millions de Français éligibles. Les actifs, les chômeurs, les retraités et même les fonctionnaires en janvier prochain. Ça fait un paquet de monde qui pourra dire merci en avril 2022. L'autre étonnement, dénoncé à juste titre par Valérie Pécresse concerne l’interview d’Emmanuel Macron, diffusée ce mercredi à 21 heures sur TF1, la première chaîne d'Europe. Un entretien baptisé « Où va la France ? » qui reviendra sur le bilan du mandat et sur les perspectives pour les années futures. Bien entendu, le président de la République a droit à une audience télévisée comme tout le monde. Bien sûr que les autres candidats, Éric Zemmour le premier, a bénéficié d'une large exposition médiatique ces derniers mois. Mais comme la candidate Les Républicains, comme Anne Hidalgo pour le Parti socialiste ou encore Yannick Jadot pour EELV, ils sont candidats. Pas le Président. Cette mascarade ne peut donc pas raisonnablement se reproduire tous les cinq ans. On l'a déjà vu à l'oeuvre avec Nicolas Sarkozy en 2012. D'ailleurs, cela ne lui a pas franchement réussi. François Hollande de son côté, empêché par les divisions à Gauche, a été plus honnête, il a fait part de son renoncement dès le 1er décembre. Comme Emmanuel Macron n'a pas objectivement de raisons de renoncer, il devrait y aller. Maintenant.

Abdel Samari

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