Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.12.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1067 fois

FAIT DU JOUR Attaqué, Franck Proust justifie la gestion de l’aéroport nîmois

Franck Proust, premier adjoint à la ville de Nîmes (Photo : Romain Cura)

Y avait-il un pilote dans l’avion ? C’est la question que l’on peut se poser, après la publication du rapport de la chambre régionale des comptes, sur la gestion du syndicat mixte de l’aéroport (2012-2019). Mis en cause, la ville de Nîmes par la voix de son premier adjoint, Franck Proust, riposte. 

Publié fin novembre, le rapport du gendarme des finances publiques est sévère à l’endroit du syndicat mixte. La structure qui a pris en charge l’aéroport Nîmes-Garons dès 2006, se substituant alors à la Chambre de commerce et d'industrie en proie à des difficultés financières. Dans leurs observations, les magistrats critiquent une gouvernance peu structurée avec un manque de moyens criant ainsi qu’une absence de stratégie aéroportuaire. 

Pire, la Chambre soutient que le syndicat mixte, alors géré par le maire (Les Républicains) de Nîmes, a donné les pleins pouvoirs à son délégataire. Une société privée (SNC Lavalin puis Edeis) qui, via un contrat de délégation de service public, a géré la structure pour le compte du syndicat. 

Principaux reproches des juges ? L’encaissement illégal de loyers par ladite société provenant des entreprises installées sur le site mais également, des frais de siège assez salés remontés à la société mère. Jeudi dernier, Objectif Gard a interrogé Franck Proust, premier adjoint de la ville de Nîmes et ex-député européen, dans le hall de l’aéroport pour répondre à ces remontrances. Entretien.

 

Et maintenant ? 

En 2018, l’Agglo a récupéré les commandes de l’aéroport. Désormais, elle pilote l’infrastructure qui présente moins de 250 000 passagers par an. En 2017, l’installation de la base de la Sécurité civile a donné un coup de fouet à l’activité aéroportuaire. Nîmes Garons est aujourd'hui le troisième centre de maintenance aéronautique de France, avec une quinzaine d’entreprises et 750 emplois directs et indirects. 

Conformément aux recommandations, Nîmes métropole va émettre un titre de recettes à Edeis pour les loyers encaissés. Une demande qui pourrait très certainement se retrouver devant le tribunal administratif. Enfin, pour que le syndicat soit dissous, ses différents membres doivent se partager l'actif et surtout les dettes, s’élevant à près de six millions d'euros. Un gâteau amer que l’Agglomération d’Alès, ex-membre du syndicat, n’est pas prête à avaler. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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