FAIT DU JOUR Comment va-t-on travailler en Occitanie ?
En Occitanie, nous utilisons les transports en commun nettement moins que la moyenne nationale pour nous rendre au travail, tandis que la voiture a toujours la cote.
D’après une étude réalisée par l’Insee sur les trajets au travail à vélo, il ressort que notre région fait encore une très large part à la voiture comme moyen de locomotion, au détriment des transports en commun. Pour ce qui concerne la petite reine, l’Occitanie fait partie des bons élèves en France.
Les transports en commun moins utilisés que la moyenne
Ainsi, en 2015, 79,1 % des trajets domicile-travail ont été parcouru en voiture, camion ou camionnette, un chiffre légèrement au dessus de la moyenne de la Province, qui est de 78 %, et très nettement au dessus de la moyenne de la France métropolitaine, qui inclut Paris (70 %). La grande ruralité de la région et des trajets longs peuvent permettre de relativiser ce chiffre élevé.
Le deuxième moyen de transport utilisé pour se rendre au travail dans notre région est le transport en commun, avec seulement 6,3 % des trajets. Un chiffre nettement inférieur à la moyenne de la Province (8 %) ou de la France métropolitaine, où ce chiffre culmine à 15 %. Viennent ensuite la marche à pied, avec 5,8 % des trajets et le vélo, 2,2 %. Si le vélo reste marginal, il atteint en Occitanie un de ses plus hauts niveaux dans le pays, et il double les mobylettes, scooters et motos, qui ferment la marche avec seulement 1,8 % des trajets.
2,9 % des Nîmois vont travailler à vélo
Sans surprise, c’est du côté des métropoles et des aires urbaines qu’on retrouve le plus d’utilisateurs du vélo pour aller travailler. Ainsi, 7 % des trajets se font à bicyclette à Toulouse et 6,2 % à Montpellier. Nîmes arrive troisième mais loin derrière, avec 2,9 %, ce qui la place tout de même au dessus de la moyenne régionale. En revanche, dans les zones plus rurales comme la Lozère ou le Gers, ce chiffre chute à 0,6 %.
Autre donnée intéressante, l'utilisateur du vélo pour aller au travail est en général un CSP + : ainsi, en Occitanie, 3,8 % des cadres et des professions intellectuelles supérieures enfourchent leur bicyclette pour aller travailler, un chiffre sensiblement supérieur à la moyenne nationale, qui est à 3 %. Par ailleurs, le vélo a plus d'amateurs que d'amatrices : 2,6 % sont des hommes, contre 1,7 % pour les femmes. Enfin, l'âge ne joue qu'un rôle marginal, le nombre d'usagers du vélo ne décroissant que légèrement chez les 35 - 59 ans, puis chez les plus de 60 ans.
Par ailleurs, et là aussi ce n'est pas une surprise, le vélo n’a la cote que sur les courts trajets, où il représente 4,53 % des trajets de moins de 5 kilomètres. Si près de 14 % des trajets sur cette distance s’effectuent à pied et 8,67 % en transport en commun, on notera que plus de 71 % des Occitans qui se rendent à leur travail à moins de 5 kilomètres de chez eux le font en voiture.
Thierry ALLARD