Les 22 et 29 janvier se tiendra la primaire de la gauche pour désigner le candidat à la Présidentielle. Si l’engouement n’est plus le même qu’en 2011, les socialistes espèrent que le scrutin relancera la dynamique.

C'est un vrai défi pour le Parti Socialiste et ses partenaires. Dans un contexte de désaffection du pouvoir socialiste et sans candidat naturel, le PS a de nouveau souhaité organiser une primaire. Un scrutin ouvert à tous les électeurs afin de désigner leur candidat à la Présidentielle 2017.

En 2012 dans le Gard, 30 000 personnes s'étaient rendues dans les 138 bureaux de vote. Cette année, seuls 90 bureaux seront installés : « Nous ne sommes pas dans le même contexte, ni politiquement, ni en terme d’engouement », reconnaît Emilie Pages, présidente de la Commission départementale d'organisation de la primaire. Sur l'épineuse question de la participation, « on est un peu fébrile : si 10 000 à 20 000 personnes se déplacent, on sera très content ». En novembre, la primaire de la droite et du centre a réuni dans le Gard près de 40 000 électeurs. 

Pour les socialistes, la primaire participe à la modernisation de la vie démocratique « en donnant la capacité au plus grand nombre de s’exprimer ». C’est aussi elle qui peut relancer la dynamique par la médiatisation de la campagne, des débats et des idées qui en ressortent. Depuis plusieurs semaines, la Commission s’est lancée dans « la phase opérationnelle » de la primaire en gérant l'installation des bureaux de vote dans le département. À Nîmes, onze urnes seront centralisées au gymnase Capouchiné tandis que les bureaux de vote seront éclatés à Alès et à Bagnols*.

Campagne éclair en janvier

À partir de janvier, « un cycle plus politique de la primaire débutera », estime Emilie Pages, avec l’organisation notamment de trois débats télévisés avant le premier tour les 12, 15 et 19 janvier. La campagne sera donc éclair pour les sept candidats (Jean-Luc Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Manuel Valls). « Nous allons aller à rencontre des gens, reprendre les éléments de campagne, organiser la venue de Manuel Valls dans la région », explique le premier fédéral et soutien de l’ex-Premier ministre, Jean Denat.

Pour Anthony Alarcon, soutien d’Arnaud Montebourg, la campagne a déjà commencé : « nous avons mis en place un comité départemental de soutien avec plus de 150 signataires ». Certains élus ont également pris position, à l'instar des conseillers départementaux Philippe Pecout et Nathalie Nury qui ont parrainé la candidature d'Arnaud Montebourg.

Reste que la primaire ressemble davantage à la désignation du candidat PS qu’à celui de la gauche… Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Emmanuel Macron (ex-ministre de l’Économie) ou encore Yannick Jadot (EELV) ne souhaitant pas y participer. « Le PS n’est que le PS, mais il est aujourd’hui la colonne vertébrale autour de laquelle la gauche sait ou ne sait pas se rassembler. La primaire va créer une dynamique et il y aura le lendemain de la primaire… », plaide Jean Denat. Wait and see. 

CM

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Reconnaissant qu’une « frange des adhérents PRG étaient tournés vers Macron », le président du PRG 30 Michel Cegielski explique avoir « démarré la campagne en interne pour avoir le plus d’unité possible au sein de notre parti, sinon on arriverait à terme à avoir 6 ou 7 candidats comme au PS ».

Dans la première quinzaine de janvier, les présidents des bureaux de vote seront formés par Solférino sur Nîmes, Alès, Bagnols et Villeneuve.

Les bureaux de vote à Alès se tiendront : 39 Avenue Vincent d'Indy, Salle du Mas Sanier ; 24 Rue de Rochebelle, Ancienne Cantine Panséra ; Rue Sully Prud'homme, Espace Jeunes Près Saint-Jean ; Place de l'Abbaye, foyer de l'abbaye ( 2 bureaux). À Bagnols sur Cèze : Avenue de la Mayre, Centre Mendes France, Salle de l'OMS ; Rue Fernand Cremieux, Salle Centre d'Art Rhodanien Saint Maur ; Place Flora Tristan, Centre Culturel, Salle D.