FAIT DU JOUR " Dans le Gard, Orange accélère !"
Pour la première fois dans un média, Patricia Goriaux, Directrice d’Orange Sud, évoque et de façon aussi large, à l’échelle du département les spécificités du réseau gardois d'Orange.
Patricia Goriaux est responsable de 8000 salariés répartis sur les 13 départements de la région Occitanie, un territoire deux fois plus grand que la Belgique. Interview.
Comment définiriez-vous le réseau gardois?
Le réseau de communication dans le Gard combine atouts et difficultés. L’habitat est parfois un peu dispersé avec une topographie riche mais qui a une incidence directe sur les temps de déplacement ou les difficultés de circulation. Notre réseau aérien est composé de 420000 lignes en appui sur 127000 poteaux. Nous avons aussi un réseau enterré, dont la plus longue ligne est de 15 km et un réseau hertzien avec le Mont Aigoual comme point culminant. L’ensemble de ces technologies, permet d’apporter la téléphonie fixe, Internet et la téléphonie mobile.
Internet est indispensable aujourd’hui et les Gardois ont le sentiment d’être un peu oubliés…
Je m’occupe des 13 départements de la Région Occitanie qui est complexe car diverses et hétérogène avec une forte croissance démographique et des zones difficiles d’accès. Le Gard va au même rythme que les autres territoires. Les zones rurales ne sont pas oubliées parce que le temps nous est dicté par la révolution numérique en marche. Le programme "Territoires Connectés" sert à cela.
Le Gard est aussi un territoire connecté?
En France, avec "Orange Territoires Connectés", Orange accélère l’aménagement numérique des zones rurales. Le Gard est pleinement concerné par ce plan, qui vise à accélérer l’accès au numérique partout à travers le département. Le programme a été lancé l’année dernière et est ambitieux. Je souhaite être concrète, il y a plusieurs points à développer.
Développons! Notamment en parlant de l’arrivée de la fibre à Nîmes.
Concernant Internet et la téléphonie fixe, le déploiement de la fibre sur nos fonds propres est actuellement en cours à Alès, Nîmes et dès cet été à Bagnols-sur-Cèze. À Nîmes, nous avançons progressivement mais nous rencontrons quelques difficultés techniques. 10000 prises ont été rendues éligibles à la fibre en 2016. Au total, fin 2016, 26000 foyers peuvent avoir la fibre à Nîmes. Dans tous les cas, nous tiendrons nos engagements comme nous le faisons ailleurs!
Et pour le reste du département?
L’augmentation du débit est très importante dans l’usage du numérique. Dans le Gard, nous rapprochons la fibre des Nœuds de Raccordement Abonnés afin de booster le débit. En 2016, nous avons créé 13 centraux supplémentaires que nous pouvons coupler à la technologie VDSL de la télévision numérique à Aigues-Vives, Aubord, Comps, Corconne, Flaux, Fontanès, Fournès, Montignargues-Bourg, St-Bénézet, St-Florent-Sur-Auzonnet, St-Gervais, St-Privat-Des-Vieux et St-Théodorit. Ainsi l’année dernière, 52 communes ont été raccordées à cette technologie. Une par semaine. Sous peu, la technologie VDSL de la télévision numérique, sera opérationnelle à Saint-Dézéry, Saint-Marcel-de-Careiret, Saint-Victor-Des-Oules. Dans le Gard, la fibre vient d'être déployée à Saumane, Lanuéjols Les Plantiers, Lussan et Trèves.
Et la téléphonie mobile?
L’année dernière, Orange couvrait 98% de la population en 3G mais nous visons une amélioration pour la 4G. Nous sommes passés de 72% en 2015 à 87% en 2016. C’est un grand pas qui a été fait. Je vous donne un scoop : Bagard et Saint-Jean-du-Gard le seront en 2017 ainsi que d’autres villes dont je ne peux pas encore parler. La 4G n’est pas seulement destinée aux grandes villes mais à l’ensemble de nos clients.
Cependant, sans parler de 4G, il existe des zones blanches. Seront-elles bientôt connectées?
D’ici un an, tous les bourgs auront la téléphonie mobile et l’utilisation possible de data. Nous créons de nouveaux sites en 3G comme à Vauvert, Fourques ou La Calmette. Il existe 7 zones blanches (Le Garn, Laval-Saint-Roman, Lussan, Peyrolles, Saint-Martial, Saint-Paul-La Coste, Verfeuil) prises en compte par le programme dans le Gard.
Ces zones sont difficiles d’accès, comment les entretenir?
Le Gard a décidément des paysages spéciaux. Le Mont Aigoual est le point culminant du département et est très intéressant en télécommunication pour irriguer les communes alentour. Cependant, la météo y est incroyable avec beaucoup de vent, de la neige et 144 jours par an de gel… Il faut entretenir le matériel. Mais nos 390 salariés sont au top quand on sait le nombre de poteaux et de câbles enterrés. D’ailleurs, les problèmes ne viennent pas souvent de nous! Ils viennent plutôt de travaux… un tractopelle ou un marteau piqueur sectionnent involontairement des câbles. L’an dernier, le central de Saint-Siffret a complètement brûlé. Nous avons tout rétabli en 3 jours, avec dans un premier temps une remorque qui faisait office de central puis, nous avons bâti un nouveau central. Les équipes ont travaillé de jour et de nuit pour cela.
Tout cela doit représenter un sacré budget?
Sur la France entière et à l’étranger, le programme Orange Territoires Connectés représente 15 milliards d’euros, nous investissons les zones rurales. C’est un choix logique car beaucoup de ces habitants nous font confiance. Nous assumons nos responsabilités et essayons de réduire la fracture numérique. Le maître-mot est : dans le Gard, Orange accélère. Nous sommes déjà là, nous continuons le travail ! C’est par la capillarité du réseau que l’accès sera meilleur.