Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.01.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 174 fois

FAIT DU JOUR Le Gard place Benoît Hamon en tête de la primaire à gauche

Photo : Baptiste Manzinali.

Dans le Gard, l'ex-Premier ministre (32,96 %) se fait légèrement devancer par le frondeur Benoît Hamon (33,72 %). À Nîmes, l'écart se creuse : 37% des voix pour l'ex-ministre de l'Éducation nationale contre 31% pour Manuel Valls. 

« Ça n’est pas catastrophique », revendique la députée PS nîmoise, Françoise Dumas, les yeux rivés sur la participation. Ce dimanche, 17 449 électeurs ont voté à la primaire de gauche. L’objectif : désigner le candidat à la Présidentielle. En 2011, le Parti Socialiste, dans la dynamique de la conquête du pourvoir, avait rassemblé 30 000 participants. À Nîmes, la baisse est proportionnellement similaire : 4 100 votants en 2011 contre 3 014 cette année. « Dans le département, on tablait sur 10 000 participants. Regardez, nous avons réussi à organiser la primaire et à mobiliser 18 000 électeurs ! N’en déplaise à certains, le Parti Socialiste n’est pas mort », complète le premier fédéral et proche de Manuel Valls, Jean Denat.

Hamon-Valls, deux gauches irréconciliables ? 

Cette bonne nouvelle en masque une autre, moins réjouissante pour le Vauverdois : l’arrivée en tête de Benoît Hamon. Avec ses 34,44% (6 010 voix), l'outsider devance l’ex-premier ministre qui récolte 32,96%. « Le résultat est décevant par rapport à ce que l'on pouvait attendre… », concède Jean Denat, « mais rien n'est écrit ! Le second tour oppose deux gauches : la gauche romantique et la gauche de gouvernement. Ce clivage a toujours existé au PS ».

Dans le Gard, les pro-Valls comptent sur une hausse de la participation au second tour, dimanche prochain. Candidate à sa succession sur la 1ère circonscription, Françoise Dumas tacle : « Gouverner, c’est beaucoup plus difficile que faire rêver ». Faire rêver ? Après un quinquennat Hollande, c’est bien ce qu’a essayé de faire Benoît Hamon. Méconnu du grand public, l’ex-ministre de l’Éducation nationale s’est refait une virginité, parvenant à faire tourner les débats autour de ses propositions, comme celle du revenu universel. Le député des Yvelines a séduit la gauche nîmoise : à l'instar des résultats nationaux, la commune l'a placé largement en tête avec 37% contre 31% pour Manuel Valls. « Nous savons qu’il ne peut pas être président, mais nous partageons ses idées. Nous voulons que le PS soit un peu plus rouge », témoigne une électrice.

Face à cette envie de gauche plus radicale, les pro-Valls dénoncent l’idée de faire « un congrès avant le congrès du PS » : « Nous devons choisir une candidature crédible pour que l’on ne se retrouve pas à choisir entre François Fillon et le FN au second tour », martèlent Françoise Dumas et Jean Denat. Mais Christophe Geneix, référent de Benoît Hamon dans le Gard, a une autre réflexion : « Face à la droite et à l’extrême droite, la gauche est en capacité de gagner lorsqu’elle se positionne véritablement à gauche ». Irréconciliables ?

CM.

*En novembre, la primaire de la droite et du centre a rassemblé à Nîmes 8 604 votants. 

Coralie Mollaret

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