FAIT DU JOUR Le rallye Cap Fémina, qui conjugue aventure et solidarité, s’est élancé de Villeneuve
Les 61 équipages exclusivement féminins du rallye Cap Fémina ont pris la route ce mercredi depuis Villeneuve pour dix jours d’aventure sur les routes du Maroc.
Pour cette sixième édition, les organisateurs n’ont pas changé ce qui fait la spécificité de ce rallye, qui comprend également une double action solidaire.
5000 kilomètres et les plus hautes dunes du Maroc
Ainsi, les concurrentes vont faire une boucle de 5 000 kilomètres qui les verra passer par la France, l’Espagne mais aussi et surtout le Maroc. « Au Maroc, les participantes feront six épreuves sportives sur la base d’un roadbook, explique Jérôme Zindy, responsable du rallye. Les participantes n’ont pas le droit au GPS et doivent se repérer avec une carte et une boussole, l’objectif est de faire une distance proche du kilométrage idéal de l’étape. » La vitesse n’entre pas en compte dans le classement du rallye, qui se veut avant tout une épreuve de rigueur et de stratégie.
Une épreuve qui se déroulera sur les pistes mais aussi dans le désert, notamment la quatrième étape qui passera par les dunes de Merzouga, « les plus hautes du Maroc, avec 150 mètres de haut », précise l’organisateur. Et si les participantes seront encadrées, il ne s’agira pas d’une promenade de santé…
Des actions solidaires au Maroc et dans le Gard
Outre l’aspect sportif, le Cap Fémina se veut aussi solidaire. Ainsi, l’école de la commune de Merzane va être entièrement rénovée, et si les équipes du rallye sont déjà sur place pour le gros-œuvre, les participantes vont s’occuper du reste des travaux, notamment de la peinture. « L’école accueille 119 élèves de 5 à 10 ans, et il n’y avait pas de toilettes, explique Jérôme Zindy. On est en train de les construire, et on va aussi installer des ordinateurs. » Les participantes ont également rempli leurs 4x4 avec du matériel sportif, des livres, du matériel informatique, des médicaments ou encore des vêtements.
Et en plus de cette action, le rallye agit aussi localement, en collectant via les participantes du matériel de puériculture pour les Restos du Cœur, qui le redistribueront dans le Gard. « C’est du matériel très couteux pour les familles défavorisées, note l’organisateur. Chaque année, 500 familles sont aidées par cette action. »
La doyenne, Liliane, a 77 ans
Pour les équipages, le départ sonne comme l’aboutissement d’une année de préparation, comme pour Liliane, 77 ans, la doyenne de cette édition : « J’avais dit à des amies qu’avant de mourir, je voulais faire quelque chose d’intéressant et d’humain, et elles m’ont pris au mot. » Liliane, originaire de Saumur, s’est élancée avec trois amies.
Sportive, férue d’équitation, la septuagénaire affirme que sa participation n’a pas étonné sa famille : « ils savent que je suis fofolle. » Liliane se dit la fois attirée par « l’aventure, l’aspect solidaire et les rencontres », les participantes partageant un moment de rencontre chaque soir avec la population locale. A quelques minutes du départ, Liliane trépignait d’impatience : « ça va être une belle aventure. »
Vous pouvez suivre l’épreuve ici.
Thierry ALLARD