FAIT DU JOUR Législatives : un casting (presque) au complet pour la droite
À 6 mois des Législatives, la direction nationale Les Républicains a validé cinq candidatures et « réservé » la 1ère circonscription. Pour autant, la bataille Fournier/Lachaud est loin d'être résolue.
Vainqueur de la primaire de la droite et du centre, François Fillon a repris les rênes des Républicains. Parmi ses chantiers : les investitures pour les Législatives. L’objectif est double : s’assurer d'une majorité fiable à l’Assemblée nationale en cas de victoire à la Présidentielle mais aussi, permettre le ralliement des centristes via un partage de circonscription. L'un n’allant pas sans l’autre...
Muriel Dherbecourt investie sur la 3ème
À la demande de l’ex-président du parti, Nicolas Sarkozy, une première liste de candidats a été présentée en juin par la fédération gardoise. Sept mois après, les lignes n’ont pas vraiment bougé... Sauf sur la 3ème circonscription. Nîmes avait laissé le soin à Paris de trancher entre l’élu de Villeneuve, Xavier Belleville, et la conseillère départementale, Muriel Dherbecourt.
Réunie vendredi, la Commission Nationale d'Investiture a désigné Muriel Dherbecourt. « J’avais une certaine influence dans la Sarkozie mais pas chez les fillonistes », soupire Xavier Belleville. Déçu, amer même, le Villeneuvois estime avoir fait les frais de la « parité » et tacle sa fédération qui « a fait passer les priorités nîmoises avant le collectif, imposant la parité chez les autres, mais surtout pas chez elle ! ».
Candidatures confirmées sur les 2ème, 5ème et 6ème
Pas de changement sur les 2ème, 5ème et 6ème circonscriptions. François Fillon n’a pas été rancunier vis-à-vis de son « ami » Richard Flandin qui a soutenu Nicolas Sarkozy durant la primaire ! Sur la 5ème, territoire qui connaîtra probablement une dissidence socialiste, certains militants avaient « réactivé » leur candidature. Sans succès.
4ème : Christophe Rivenq entretient le mystère
Le directeur de cabinet, DGS d’Alès/Alès Agglo et conseiller régional, Christophe Rivenq, a conservé son investiture. Seulement selon le code électoral, il existe une incompatibilité entre sa candidature et ses fonctions*. Serein, l'Alésien annoncera sa décision « dans quelques semaines ». Dans la balance : « une démission » ou « la présentation d'un(e) autre candidat(e) que j’aurai choisi(e) ». Tardive, sa démission ne sera pas recevable. « Ça, ce sera aux tribunaux d’en juger », affirme-t-il. Seule certitude : « ce territoire est réservé aux Républicains ». Pas question de mettre un centriste…
Le torchon brûle toujours sur la 1ère
Ça tombe bien ! L’UDI n’en veut pas et continue de se battre avec Les Républicains sur la 1ère. Paris a décidé que cette circonscription était « réservée ». Réservée ? « La suspension de ma candidature a pour but de mettre en place un délai supplémentaire (10 jours, NDLR) afin qu'Yvan Lachaud (président de Nîmes Métropole) puisse se décider. L'accord conclu (dans le cadre des Municipales de 2014) est donc considéré comme "intuitu personæ". Autrement dit, il n'est valable que pour Yvan Lachaud et non pour un quelconque mouvement politique. », affirme Julien Plantier, pré-investi en juin.
À Nîmes, Les Républicains veulent profiter de la loi sur le non-cumul des mandats pour imposer Yvan Lachaud de choisir entre la présidence de l’Agglo et son investiture. La droite récupérant le poste vacant.... Toujours hors de question pour les centristes : « Les Républicains n’ont pas à choisir le candidat de l’UDI ! Cette circonscription nous est historiquement réservée. Elle est donc non-négociable ». Et de confier : « À Paris, nous sommes vus comme les fous de la politique française ! ». « Fous » est un euphémisme…
Coralie Mollaret
*Ses fonctions de directeur de cabinet et DGS lui donnant « un avantage indu, de nature à introduire une inégalité objective entre les candidats »