Publié il y a 3 ans -
Mise à jour le 17.08.2021 - coralie-mollaret - 2 min
FAIT DU JOUR VIDEO L’hôpital de Nîmes face à la quatrième vague
Dans le Gard, le nombre de personnes atteintes du Covid-19 repart à la hausse. À l’hôpital de Nîmes, les patients sont majoritairement non-vaccinés et plus jeunes que lors des précédentes vagues.
« On assiste à une véritable quatrième vague ». C'est le constat alarmant du professeur Laurent Muller, chef de service réanimation de l’hôpital public de Nîmes. Il y a trois semaines, le nombre de patients Covid s’établissait à 3 contre une trentaine aujourd’hui. Une recrudescence en cohérence avec celle du taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de personnes contaminées pour 100 000 habitants. S’il est aujourd’hui il est de 450 dans le Gard, ce taux était de 360 la semaine dernière.
C'est d'ailleurs pourquoi depuis vendredi, la préfecture du Gard a réinstauré le port du masque obligatoire en extérieur. Concernant les causes de cette quatrième vague, le professeur Muller explique : « La vaccination patine, il faut le dire et le redire. Nous sommes dans une région littorale et l’afflux de population en vacances a probablement favorisé la circulation virale. » Selon Santé publique France au 12 août, 65% des Gardois ont reçu leur première injection et 55% leur deuxième.
L’an dernier à cette même période, la situation sanitaire était plus apaisée : « on sortait d’un confinement très sévère. Le chiffre d’incidence était retombé quasiment à zéro », répond le professeur Muller, « cette année, ça n’a pas été le cas et en plus, le nouveau variant Delta est plus contaminant ». Sur l’Occitanie, « 45% des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid. Ça pose les pires problèmes pour soigner les autres patients. Ça justifie des transferts interrégionaux.» Des transferts douloureux pour certaines familles et coûteux pour l'État.
Coralie Mollaret
Coralie Mollaret