Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 12.05.2021 - boris-boutet - 3 min  - vu 3255 fois

FAIT DU SOIR Des jours décisifs pour l'avenir de la formation au Nîmes Olympique

Yannick Liron et l'association du Nîmes Olympique se sont réunis ce vendredi (Photo Boris Boutet)

Il y a plusieurs mois déjà les Gladiators réprouvaient certaines méthodes de Rani Assaf. (Photo Anthony Maurin)

Après de longues réunions tenues mardi soir, une proposition émanant de l'Association du Nîmes Olympique et soutenue par les représentants des supporters a été présentée pour sauver le centre de formation. Rani Assaf s'est montré sceptique. Yannick Liron, le président de l'Association, attend des réponses pour boucler son budget et espère un déblocage rapide de la situation.  

"Je n'ai pas dormi de la nuit." C'est usé mais déterminé que Yannick Liron a reçu la presse ce mercredi. Pendant près de trois heures, le président de l'association du Nîmes Olympique a présenté la situation et ses solutions pour sortir de la crise. "Aujourd'hui, je pense qu'avec 1,8 M€ on peut s'en sortir en gérant la formation, pour 1,3 M€, et la préformation, pour 500 000 €, a conclu celui qui est aussi expert comptable. J'ai monté un budget avec 50 % de recettes publiques et 50 % de recettes privées." 

Particulièrement mobilisés pour la sauvegarde du centre de formation, les supporters pourraient apporter leur pierre à l'édifice. Yannick Liron a rencontré les différents groupes ce mardi et table sur 5 000 adhésions à 30 €. "Ils se sont inspirés du modèle des Kalons, ces fans guingampais qui sont parvenus à mobiliser 15 000 personnes pour racheter des parts de leur club, indique Polak, un cadre des Gladiators Nîmes 1991. Dans notre cas, cela se limiterait à impliquer les supporters au sein de l'association."

"Plus nous sommes nombreux à participer à la vie du club, mieux c'est, poursuit-il. On ne veut pas créer un contre-pouvoir. Chacun doit rester à sa place. Nous voulons juste protéger les valeurs du Nîmes Olympique. Pour nous, sans centre de formation, le club ne survivra pas trois ans. Si on arrive à mobiliser beaucoup de monde, cela peut aussi être un moyen de pression sur Rani Assaf qui verra alors qu'il y a un attachement concret au centre de formation et que ce ne sont pas que des paroles."  Ce mercredi soir, dans un communiqué (lire ci-dessous) les Gladiators ont renvoyé Rani Assaf et la ville de Nîmes dos à dos.

Le communiqué publié par les Gladiators. (Photo DR)

Mais avant de faire appel aux bonnes volontés - supporters, mécènes et partenaires - et de lancer un système qu'il espère vertueux, Yannick Liron attend des garanties solides. "Nous ne lancerons la campagne d'adhésion que si 85-90 % du budget est bouclé", annonce-t-il. Et pour cela, selon lui, il y a urgence : "Quarante salariés du centre de formation attendent de connaître leur avenir. Mettez-vous à la place des parents qui ont leurs gamins sous contrat, c'est intenable !" 

6 000 € par an pour un jeune formé au centre

"Je vais être cash : le dernier rempart c'est la convention qui lie la SASP à l'Association et qui sera caduque s'il n'y a plus de centre de formation, poursuit le président Liron. Je ne signerai jamais une convention signifiant la mort du centre de formation. Si aucune solution n'est trouvée lundi, j'annoncerai ma démission. Rani Assaf nous a donné encore dix jours, mais moi je n'en peux plus." 

S'il ne se fait "aucune inquiétude" quant à sa capacité de réunir 5 000 "socios" ainsi que plusieurs mécènes et partenaires, Yannick Liron attend une prise de responsabilité collective. "Je renvoie la balle à tout le monde. Il faut trouver une solution tous ensemble, harangue le président de l'Association. Aujourd'hui, on a fait une partie du chemin mais il manque des certitudes sur certains postes de financements."

"Quand on fait le calcul au prorata, un jeune formé au centre coûte 6 000 € par an, chiffre-t-il. Faites le comparatif avec certaines écoles privées. Il faut que tout le monde revienne à la raison. Il serait vraiment dommage de passer à côté d'un grand projet sur notre territoire qui sera bon pour notre économie et qui sera bon pour le Nîmes Olympique."  Le message est passé.

Boris Boutet 

Boris Boutet

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