FERIA NÎMES Que la fête commence …
Ils sont tous là, bien plus que le bar de l'Aiglon rue Notre Dame peut contenir. La foule déborde sur le trottoir. Nous somme le mardi précédant la Feria, Eddie Pons dévoile et dédicace sa contre-affiche. L'événement est devenu un incontournable pour les aficionados purs et durs. Un rituel qui donne le coup d'envoi aux festivités.
C'est en 1993 que Juju a eu l'idée de cette parodie de l'affiche officielle. La tradition perdure et vit plus que jamais. L'événement rassemble autour d'Eddie, les fidèles, des artistes issus de toutes les disciplines, des aficionados mais surtout des amis. Une vrais bande de potes dont le nombre enfle au fil de la soirée. Sans oublier la presse locale quasiment au grand complet, dont l'importance de la représentation est un véritable indicateur fiable de l'importance d'un événement.
Respectueux du planning, à 19h00 pétantes, Eddie en compagnie de Mimi, la patronne de l'Aiglon, dévoile la contre-affiche masquée par une nappe en papier (ça aussi c'est la tradition). En préambule quelques mots de l'artiste à propos de sa parodie de l'année, en forme de reconnaissance à l'auteur de l'original, torero et peintre, peintre et torero… À son petit clin d'œil à la situation politique actuelle … "je ne sais pas si vous allez le voir", glisse Eddie un tantinet joueur. Et puis tout étant dit la contre-affiche est livrée aux regards d'un public. Elle reprend l'affiche qui montre des toreros multicolore livrés qui chute à la façon de feuilles à l'automne. Le dessinateur, a ajouter des toros brancardier qui s'efforcent les récupérer tout en se mettant d'accord sur la direction à prendre, à gauche, euh non… plutôt à droite … (le clin d'œil).
L'empègue
La contre-affiche dévoilée, un autre rituel commence. Depuis quelques années, Mimi a eu l'idée de redonner vie à une vielle tradition locale. Il y a bien longtemps, les jeunes gens qui rentraient de leur service militaire faisaient le tour des villages en proposant de coller (empéguer), leur marque sur les murs en échange d'un peu de monnaie. À l'Aiglon, ce ne sont plus de jeunes militaires mais un artiste par an qui vient poser son "empègue". Cette année, c'est Nicole Bousquet qui a fabriquer un pochoir avec "une de mes radios des poumons"… Un portrait de Morante ou rien ne manque même le cigare. Opération délicate et réussie.
Dédicaces plurielles
Arrivé tard dans la nuit, Loren, auteur de l'affiche officielle, découvre la parodie et poste une petite vidéo sur le site de la ville de Nîmes.