Il remet le couvert et espère encore faire partie des convives. Jeudi dernier, c'est au café de l'Olive à Nîmes que le député de la 6e circonscription du Gard (Nîmes-Uzès-Marguerittes), Christophe Cavard, a annoncé à la presse qu'il serait candidat à sa succession pour les prochaines législatives des 11 et 18 juin prochains.

Entouré de ses premiers soutiens (le président PS du conseil départemental, Denis Bouad, la vice-présidente du Conseil départemental, Amal Couvreur, la conseillère départementale écologiste, Bérengère Noguier, et la conseillère régionale Françoise Bons), le député sortant a tout d'abord ouvert une parenthèse pour inviter "les citoyens de notre territoire à participer activement pour que le front National soit battu le plus fortement possible le 7 mai prochain" dans le cadre du 2e tour de l'élection présidentielle, précisant, pour ce qui le concerne, qu'il voterait " sans ambiguïté, Emmanuel Macron."

Ceci fait, le candidat, député depuis 2012, a laissé à ses partisans le soin de dresser son bilan. Un long panégyrique dont il ressortait sa proximité avec la population et les associations, ses engagements en faveur de l'écologie et de la sécurité, et son implication sur les questions sociales et de l'économie solidaire. L'éducateur de métier, qui se réclame de la Belle Alliance populaire (*) et des écologistes réformistes, n'a pas manqué de rappeler lui-même qu'il avait présidé la commission d'enquête sur le fonctionnement des services de renseignements dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés et avait participé aux travaux parlementaires, conséquences des vagues d'attentats.

Adoubé par la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, Christophe Cavard milite pour une Europe forte, persuadé qu'elle "doit jouer  un rôle primordial dans l'équilibre continental et mondial ainsi que dans la lutte contre le terrorisme." Quant à son rôle de député, dans le  cas de la réélection à laquelle il aspire, il s'astreindra, dit-il, à travailler "pour l'intérêt général" et à ne pas ''rester sur une posture", en intégrant des commissions de projets au sein desquelles il n'entend pas pour autant renoncer à faire entendre sa voix. L'occasion d'expérimenter sûrement que l'on n'est parfois jamais aussi seul qu'au milieu des autres...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

(*) L'Alliance populaire est un projet de rassemblement des républicains de gauche lancé en 2015 par le Parti Socialiste dans l'optique de l'élection présidentielle de 2017 et présenté en avril 2016 par le premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis .