Elle a fait la une des médias nationaux il y a quelques jours. Une femme de 25 ans a inventé durant le week-end du 22 et 23 juillet son rapt à Rieutord-de-Randon, en Lozère. Elle a envoyé un sms à son petit copain lozérien, en lui précisant qu’elle était enfermée dans un coffre de voiture. Le dimanche 23 juillet, la jeune femme réapparaît à Saint-Chély-d’Apcher. Les gendarmes de Lozère et de la Loire ont engagé de gros moyens terrestres et aériens pour la retrouver. Mais rapidement la version de la femme n’a pas été jugée crédible. Cette dernière finira par avouer qu’elle n’a jamais été enlevée et séquestrée, mais qu’elle a inventé cette histoire de rapt à destination de son petit ami du moment. En réalité, la jeune femme a participé à un week-end coquin au Puy-en-Velay, avec un élu qui s’est présenté aux dernières élections législatives au pays des sources.

Ce que l’on sait moins de l’enquête menée par les militaires de Lozère, c’est que des investigations se sont déroulées dans le Gard. Selon nos informations, une perquisition a eu lieu chez un habitant d’un village de petite Camargue durant le week-end où l’enlèvement a été signalé. Car les gendarmes s’intéressaient à l’époux gardois de la menteuse. Un époux dont elle est séparée. Un homme qui lui aussi a fait la une des médias régionaux il y a quelques semaines. En effet, cet ancien élu d'extrême droite a été condamné par le tribunal correctionnel de Nîmes en mars dernier pour « outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique ». Cet homme avait domestiqué chez lui un cochon. Il avait demandé à son porc de mordre une gendarme gardoise d’origine maghrébine ! Cette dernière et ses collègues intervenaient chez lui suite à un signalement des voisins pour un conflit conjugal. Et devinez qui avait témoigné à charge contre son époux… La jeune femme de 25 ans qui a aujourd’hui retrouvé du réconfort en Lozère. Son mari avait écopé de 4 mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. La perquisition chez l’époux gardois n’a rien donné, et il a été totalement mis hors de cause par les enquêteurs lozériens.  Par contre la jeune femme sera poursuivie par le tribunal correctionnel de Mende pour « dénonciation mensongère ».

Boris De la Cruz