Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 21.10.2018 - anthony-maurin - 4 min  - vu 911 fois

GARD Les Républicains en ordre de marche

Une grande partie des élus républicains avec au centre de gauche à droite la sénatrice Vivette Lopez, Franck Proust et Christophe Rivenq (Photo Anthony Maurin).

Les Républicains du Gard (Photo Anthony Maurin).

Les élections se sont déroulées le 13 octobre dernier. Avec 51,29 % de participation, l'Alésien Christophe Rivenq a été élu président de la fédération Les Républicains du Gard. Il succède ainsi à son mentor, le maire d'Alès, Max Roustan.

L'heure est venue pour Les Républicains de préparer les batailles mais avant de partir au front, il fallait remanier le parti. Pour Franck Proust, le nouveau secrétaire fédéral, " les élections se sont très bien passées, l’équipe est jeune et renouvelée. Christophe Rivenq remplace Max Roustan à la présidence et nous espérons avoir la même progression que le tandem Roustan-Fournier. Nous avons aussi renouvelé les membres du conseil national. Ils sont assez variés, élus ou pas et je suis très satisfait de cette équipe en tant que secrétaire fédéral. Les délégués de circonscription repartent pour un mandat, notre maillage est important car nous sommes la seule famille politique à en avoir un ".

De nouvelles têtes émergent et devront s'occuper des zones les plus sensibles du territoire gardois. Si la Camargue ne sera pas oubliée par Pascale Mourrut, " Notre nouvel élu, Rafik Bouras, s'occupera du Gard rhodanien, un territoire de reconquête où tout est à faire car tout a été perdu. Bagnols-sur-Cèze, Pont-Saint-Esprit, Laudun même si ça change… Il y a des communes importantes sur lesquelles nous devons particulièrement travailler dans les prochains mois ".

Élections en vue

Fin novembre ou courant décembre, le premier conseil fédéral sera convoqué.Avec 1 600 adhérents, la nouvelle équipe veut en avoir 2 000 à la fin de l’année afin de commencer le travail sur les élections européennes et de continuer celui sur la préparation des élections municipales de 2020.

" C’est Laurent Burgoa qui en sera l’animateur et qui va en visite de nombreuses villes. Les grandes villes seront gérées par le national. Nous nous occuperons des villes de moins de 30 000 habitants. Nous sommes en ordre de marche. Aucun autre parti ne peut faire autant ! Même après les dernières difficultés que nous avons connues ", poursuit Franck Proust.

Sur la même longueur d'onde, le président Rivenq veut aller de l'avant. " Nous avons vécu des moments difficiles mais nous croyons en l’avenir. 2018 a montré que nos adhérents étaient au rendez-vous. Il y a une véritable attente autour de la Droite, de grands espoirs. Tout va bien, je bosse avec Franck depuis les années 1980. On a nos différences mais elles nous enrichissent. Nous travaillons ensemble, partageons une certaine convivialité et je suis naturellement très optimiste pour l’avenir des Républicains dans le Gard. "

Jeunesse ?

Ceux qui œuvraient dans l'ombre des anciens prennent peu à peu la lumière locale. " Le bureau est rajeuni et pas uniquement parce que Jean-Paul et Max y ont passé la main par amour de la famille ! Ça nous oblige car rien n’est facile. Beaucoup de candidats étaient attirés par En Marche ! il y a encore quelques semaines. Ils le sont moins maintenant. Nous voulons faire évoluer l’organisation du parti pour être au plus proche des gens et de leur vie. Le chef de l’État les met en difficulté car il n’a plus d’idée ", confirme Christophe Rivenq.

Un parti d’essence populaire, l’héritage du général De Gaulle, que Les Républicains font bouger. Autres thématiques, rencontres avec la population.... " Nous serons mobilisés pour 2022. L'élection à la présidence de la République, c’est un vrai objectif. "

Franck Proust relance le débat national et s'inquiète de la suite des événements. " C’est une responsabilité importante. Macron ne veut voir que lui ou les extrêmes. Je ne suis pas sûr qu’il réussisse mais, après lui, si les Républicains ne sont pas là, ce sont les extrêmes qui passeront… Regardez l’Italie. Il y a une troisième voie. Celle que veulent les gens. Aucune tranche de la population n’est satisfaite de ses choix. Les échéances nationales sont dans quatre ans mais Macron va déjà voir les Français, sans les médias, en silence. "

Seulement, l'élection du président de la République est loin, très loin pour le pékin lambda. Ce qu'il veut, lui, c'est qu'on parle de sa rue, de sa vie. Cela, il l'a avec les élections municipales. " On aimerait mieux préparer les élections et ne plus donner des investitures à la dernière minute. Mieux préparer les listes, les programmes, rassembler, manager et même former au métier car être maire est une chose complexe. Il nous faut trouver les bonnes personnes, maintenant, pas au dernier moment. J’espère qu’avant l’été 90% des cas seront définis pour qu’à la rentrée il reste six mois de campagne. C’en est fini de perdre des élections à cause de 100 ou 150 voix ", brosse Franck Proust.

Comme la volonté est là, les espoirs sont aussi présents. Le parti part de loin et certains secteurs ne vont pas s'offrir à ces nouveautés alors la patience sera aussi de mise. " Il faut se préparer et parfois savoir perdre en 2020 pour gagner en 2026 mais on doit avoir mis tous les moyens de notre côté. Il nous faut un fil conducteur, une stratégie territoriale. Une chose est sûre, c'est qu'il n’y aura aucune porosité avec le Rassemblement national. On peut avoir une approche plus pragmatique, comme ce qui se fait à Beaucaire où tout le monde se rassemble pour battre le RN ", conclut le secrétaire fédéral.

Anthony Maurin

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