Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 22.11.2021 - philippe-gavillet-de-peney - 4 min  - vu 1213 fois

LA RÉCAP' Pas vu à la télé ! / "Poubelle la vie" au NO / Charité bien Ordoñez...

Fabien Ordoñez espère apaiser les relations entre supporters et direction. (Photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Julien Sanchez, maire de Beaucaire. (Photo : archives Objectif Gard)

Pas vu à la télé ! L'épisode de cette semaine en dit long sur la façon qu'a le Rassemblement national  d'appréhender la liberté de la presse, voire la liberté d'entreprendre tout court. Maire de Beaucaire, Julien Sanchez n'a rien trouvé de mieux que de porter plainte auprès du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) contre nos confrères de France 3 Occitanie qui avaient eu l'outrecuidance de diffuser ce lundi 15 novembre un documentaire de Sonia Kichah, "Beaucaire, ville française". Sur le fond, celui qui se plaint régulièrement que les médias dans leur ensemble - le nôtre compris - ne relaient pas assez les idées et les positions de son parti, n'est pas contre l'idée de voir sa ville placée sous le feu des projecteurs via le petit écran. Mais comme cette fois il ne s'agissait pas d'un outil de propagande pro RN et que lui-même n'apparaît que de manière furtive dans ce documentaire, l'élu beaucairois n'a pas hésité à le qualifier "d'outil de propagande politique partial et à sens unique". En parallèle, il accuse la réalisatrice de ne l'avoir jamais contacté. "Un mensonge, ces accusations sont fausses", rétorque Sonia Kichah, assurant qu'un courrier électronique envoyé à la mairie à trois reprises, est resté lettre morte. Replacé dans le contexte, on peut comprendre la frustration de Julien Sanchez, habitué à gérer sa communication sur la page Facebook de sa Mairie où les dithyrambes des laudateurs succèdent aux louanges à la gloire du maire sans que jamais - comme c'est curieux - n'apparaissent de commentaires négatifs. À la lecture de cet organe de communication municipal, sur le même sujet on relève d'ailleurs un délicat "la majorité municipale de Beaucaire (qui emmerde France 3 Occitanie) [...]. Avant d'envisager peut-être la création d'une chaîne municipale, si Julien Sanchez veut tant que ça être vu à la télé, il peut d'ores et déjà candidater pour prendre la place de Clément Rémiens, le héros de la série Ici tout commence, qui a décidé cette semaine de rendre le costume de son personnage de Maxime Delcourt. Pour faciliter son éventuel recrutement, nous avons délibérément choisi une photo d'archives un peu datée mais qui met bien en valeur son côté ''jeune premier". Alors, et à condition qu'il n'exige pas de réécrire tous les dialogues, Julien bientôt sur TF1 ?

Le vestiaire du Nîmes Olympique après le match de Coupe de France (Photo DR)

"Poubelle la vie" au NO. Décidemment les joueurs du Nîmes Olympique ne manquent pas une occasion de se faire remarquer. Pas en brillant sur le terrain malheureusement et on passera rapidement sur leurs piètres résultats et sur les tribulations - y compris judiciaires - qui agitent quotidiennement la coulisse. Difficile en revanche de passer sous silence le comportement d'enfants gâtés et mal élevés dont ils ont fait preuve dimanche dernier au stade Clos Bon Aure de Pont-Saint-Esprit où ils disputaient le 7e tour de Coupe de France face à Chusclan-Laudun. Certainement pas habitués à ramasser eux-mêmes leurs détritus, les Crocos ont laissé le vestiaire mis à leur disposition dans l'état d'un véritable marigot où bouteilles en plastique voisinaient avec des vestiges d'Élastoplast usagé. Une attitude désinvolte et méprisante que n'a pas manqué de relever la maire de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie : ""Je regrette fortement l’état lamentable dans lequel le Nîmes Olympique a laissé le vestiaire. C’est une attitude pas digne des valeurs du sport qui doivent être portées par tout club, quel que soit son niveau." En parlant de niveau, au NO visiblement celui du civisme, du respect et du savoir-vivre est à l'égal du sportif.

Les Gladiators sont adeptes des fumigènes (Objectif Gard)

Charité bien Ordoñez... À l'heure où paraissent ces lignes et que des milliers de supporters et d'anciens joueurs sont rassemblés sur le parvis de la Maison carrée pour manifester publiquement contre sa gestion du club, la politique de la carotte et du bâton mené par le président du Nîmes Olympique, Rani Assaf, vient de connaître un nouvel épisode hier soir. Sur une suggestion du nouveau référent supporters, Fabien Ordoñez, dans son infinie bonté l'homme d'affaires a proposé de faire à ces derniers la charité d'un éventuel regard sur le club via l'élection d'un représentant siégeant au conseil d'administration de la SASP Nîmes Olympique - avec quel pouvoir ? - et des places à partir de 10 euros. En contrepartie de quoi, les supporters devront renoncer par écrit - les écrits restent et les paroles (données) s'envolent, Rani Assaf le sait mieux que quiconque - à l'utilisation des fumigènes qui génèrent des amendes. Bouquet final de ce généreux feu d'artifice présidentiel, Rani Assaf se dit même prêt à "donner un coup de main financier aux groupes" pour des expérimentations légales. Pour ça, la part de la recette du match de Coupe de France contre les amateurs de Chusclan-Laudun,  prélevée avec l'élégance que l'on sait, devrait suffire amplement. Ce qui pourrait amener d'aucuns à se conforter dans l'idée que Rani Assaf est un homme de bien et de mal : tout ce qu'il fait de bien il le fait mal et quand il fait le mal, il le fait bien.

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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