Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.03.2022 - philippe-gavillet-de-peney - 4 min  - vu 1668 fois

LA RÉCAP' Valérie Détresse ? / Un siphon, font, font... / En attendant "Fidèle gastro"

Valérie Pecresse meeting Nîmes (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

La candidate Les Républicains, Valérie Pecresse, en meeting Nîmes (Photo : Yannick Pons) • Yannick Pons

Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Valérie Détresse ? La candidate à l'élection présidentielle devrait bientôt avoir son rond de serviette au siège Les Républicains de Nîmes. De retour dans la cité des Antonin, où elle a désormais ses habitudes, pour un meeting de campagne destiné à dérouler son programme électoral et resserrer les rangs des militants autour de sa candidature, Valérie Pécresse a flatté l'ego des Nîmois - « Tous les chemins mènent à Nîmes ! » - et joué la carte de la séduction en évoquant les arènes. Avant de matraquer consciencieusement le Président sortant et candidat, Emmanuel Macron. Une prestation qui a dû ravir et faire glousser le gros millier de partisans présents et les cadres départementaux du parti qui avaient battu le ban et l'arrière-ban des militants pour offrir un habillage populaire et enthousiaste à ce rendez-vous. Devant un aréopage tout entier dédié à sa cause qui avait forcément pour elle les yeux de Chimène, la blonde égérie LR a, triomphé sans péril mais a laissé quelque peu circonspects les observateurs les plus avisés de la chose politique. En se drapant dans les oripeaux des tribus des "Y'a qu'à" et des "Fallait qu'on", lesquelles ne prennent aucun risque de voir leur bilan remis en cause - et pour cause ! - et font valoir leur virginité, les fesses bien au chaud et les cuisses propres, Valérie Pécresse en oublie peut-être de prendre un peu de hauteur dans une campagne "à l'américaine" devenue une véritable foire d'empoigne où le débat démocratique n'a pas encore eu le droit de cité et où les attaques ad hominem entre candidats ont largement pris le dessus sur le débat d'idées. À la peine dans les sondages, et toujours en attente du soutien de Nicolas Sarkozy qui freine des quatre fers pour le lui accorder, la candidate de la Droite tente coûte que coûte de faire de ses arguties des arguments et de masquer sa frustration (Valérie Détresse ?). Pas sûr que cette stratégie, qui laisse sur le bord du chemin les "foules sentimentales" qui ont "soif d'idéal" chères à Alain Souchon, soit la meilleure pour emporter une élection présidentielle. Rabaisser quelqu'un n'en revient pas à se grandir soi-même et, en matière de Président(e) il en va comme du reste : ce n'est pas la taille qui compte mais seulement d'être à la hauteur.

Sylvain André, maire de Cendras (Photo d'archives Élodie Boschet/Objectif Gard)

Un siphon, font, font... Le samedi 17 novembre 2018, des milliers de Français endossaient un gilet jaune et envahissaient les ronds-points pour protester contre la hausse du carburant. Près de trois ans et demi plus tard, et alors qu'on pensait en avoir terminé avec ce qui était alors considéré comme "L'An pire d'essence", rebelote dans une France maintenant en butte à "l'Empire d'essence" d'une révolte qui couve ! Car voilà que la guerre déclenchée par les Russes chez leurs voisins Ukrainiens s'invite à la pompe des Français dont on connaît l'attachement et la dépendance à leur voiture. Après que les prix des carburants se sont mis à flamber pour dépasser allègrement les 2 euros le litre et qu'il faudra bientôt contracter un emprunt bancaire pour pouvoir faire un plein, le Gouvernement a tenté d'éteindre l'incendie en proposant une remise de 15 centimes par litre à partir d'un 1er avril au fort goût de poisson. Alors que les Français ont plutôt l'impression d'être des marionnettes et de se faire siphonner le porte-monnaie - un siphon, font, font les petites marionnettes... -, la mesure n'a pas semblé avoir l'effet escompté et a plutôt remis de l'essence sur le brasier de la contestation. Dans le Gard, l'Association des maires ruraux a réagi par la voix de son président, Sylvain André, pour qui cette histoire d'essence n'a pas de sens et qui milite pour une baisse de la TVA à 5,5%. À juste titre, le président de l'AMR 30 considère que les habitants des villes moyennes et des territoires ruraux sont "les plus impactés" dans la mesure où la voiture constituerait "le seul moyen de déplacement" en raison de "transports en commun limités en desserte et en fréquence, voire même inexistants". De là à ce que sa voix porte jusqu'à Bercy...

En attendant "Fidèle gastro". Ce lundi 14 mars les Français ont retrouvé le sourire. Le leur et celui des autres. C'est en effet en début de semaine qu'a pris fin l'obligation de porter un masque en intérieur (sauf dans certains établissements hospitaliers, à la discrétion du chef d'établissement, et dans les transports en commun, NDLR). Après deux années passées dans l'inconfort et la gêne occasionnée par cet embarrassant attribut de papier, on comprend le soulagement qu'il y a à humer l'air à pleins poumons et à redécouvrir le visage de ses interlocuteurs. Un petit bonheur tout simple qui contraste avec les derniers chiffres des personnes positives à un covid dont les variants ont fini par épuiser l'alphabet grec et portent maintenant des initiales et des numéros. Maintenant que la bise est (re)venue, d'aucuns se retrouvent fort dépourvus et ces fameux chiffres repartent à la hausse. À cela s'ajoute que pour varier les plaisirs, cette semaine c'est la grippe qui s'est installée en attendant peut être que la « fidèle gastro », qui n'a rien de cubaine mais tout d'incubée, ne fasse son retour. Dans ce cortège de mauvaises nouvelles sanitaires, on ne voit qu'une seule raison de se réjouir : l'hiver ne passera pas le printemps. Vivement demain !

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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