Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 19.05.2017 - thierry-allard - 3 min  - vu 391 fois

LÉGISLATIVES 3e circo : Anthony Cellier (En Marche !) donne le coup d’envoi de sa campagne

Le candidat de la République en Marche pour la 3e circonscription Anthony Cellier et sa suppléante Elodie Martinez, vendredi matin à Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Il a choisi Villeneuve, et le fort Saint-André, pour lancer officiellement sa campagne pour les législatives et présenter son équipe de campagne.

Il faut dire que « Villeneuve est la ville de la circonscription qui a donné le plus de voix à Emmanuel Macron au second tour », justifie le responsable du comité de soutien En Marche ! de la cité cardinalice Florent Lemont. Il s’avère également que ledit comité est le plus important de la circonscription, ce qui ne gâche rien.

« Aller à la rencontre des gens »

Anthony Cellier a donc donné le coup d’envoi de sa campagne ce vendredi matin. Pour cette première campagne sur son nom, le conseiller municipal bagnolais a choisi de s’entourer de l’adjointe au maire de Remoulins Elodie Martinez — qui, comme lui, n’a jamais été encartée — du maire PS de Laudun-l’Ardoise Philippe Pecout, candidat malheureux à l’investiture En marche !, comme directeur de campagne, et du conseiller municipal bagnolais Philippe Berthomieu comme mandataire financier. Quatre chargés de mobilisation sur Bagnols, Villeneuve, Fournès er Roquemaure ont été également nommés, et « aucun n’est issu d’un cursus politique, mais leur dénominateur commun est cette volonté d’entreprendre pour la collectivité », souligne le candidat.

Un candidat qui veut donc montrer qu’il n’est pas lâché seul dans la nature, investi par un parti trop neuf pour être structuré. Le voici donc à la tête d’une équipe taillée pour une mission commando, pour le moins ambitieuse : « aller voir toutes les villes et tous les villages de la circonscription sous forme de réunions publique ou par des rencontres dans la rue, dans les bars, c’est aussi ça la philosophie d’En Marche, d’aller à la rencontre des gens pour se nourrir du quotidien. » Autant dire qu’en à peine trois semaines, il va falloir cravacher pour faire la cinquantaine de communes de la circonscription.

Une circonscription que le candidat aborde sans surprise sur le thème du triptyque entreprise, avec notamment l’industrie nucléaire, agriculture et tourisme. S’il est élu, Anthony Cellier souhaite « adhérer à une commission sur l’énergie à l’Assemblée nationale », comme Patrice Prat lors de la dernière mandature, soit dit en passant.

« Je fais appel à l’intelligence collective »

En cinq ans, le contexte a pour le moins changé, et l’humeur est au renouvellement. Un renouvellement sur lequel table le candidat, qui estime que son équipe « en est la plus pure expression », avant de souligner le fait qu’il travaille dans le privé. « J’ai un employeur, et j’ai posé trois semaines de congés pour faire campagne », précise le candidat, comme pour marquer sa différence, avant de rappeler que s’il était élu il démissionnerait de son travail « pour être à plein temps dans (son) mandat. » Quant au déficit de notoriété certain qu’entraîne ce fameux « renouvellement », il n’en fait pas grand cas : « je vais travailler mon image et faire un travail de terrain pour être clairement identifié à Emmanuel Macron sur la circonscription. »

Car c’est logique, le gagnant à la présidentielle entraîne ses candidats aux législatives dans son élan. Alors Anthony Cellier compte là dessus pour convaincre les électeurs gauche ou de droite qui ont voté Macron à la présidentielle et qui pourraient être tentés de rentrer à la maison aux législatives, en votant pour les candidats des partis républicains traditionnels : « je fais appel à l’intelligence collective. Pour l’avenir de la France, avoir une majorité présidentielle est déterminante. »

Reste que le contexte de la circonscription — à Villeneuve moins qu’ailleurs, certes — est favorable au Front national, qui y a réalisé de très gros scores lors de la présidentielle. « On désigne le FN comme un ennemi alors que les autres candidats sont des adversaires », lance Anthony Cellier, avant d’en revenir à ce qui ressemble à un début de marotte : l’intelligence collective. « L’intelligence collective c’est aussi s’apercevoir que le FN est vide, creux, sans projet, sans avenir, il surfe sur les peurs et ne fait que dire que l’autre ce n’est pas bien, tacle le candidat de la majorité présidentielle. Je veux combattre ces idées néfastes qui risquent d’empêcher le pays d’avancer et d’innover. » Pour sa suppléante Elodie Martinez, « le FN est un vote essentiellement national, je pense sincèrement que beaucoup d’électeurs changeront d’avis. » Reste à voir si ce sera en faveur du candidat de la République en Marche.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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