Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.06.2017 - tony-duret - 3 min  - vu 322 fois

LÉGISLATIVES 5e circonscription : la guerre des gauches

La 5ème circonscription du Gard. DR

Difficile d’y voir clair parmi les seize candidatures inscrites sur cette cinquième circonscription, la plus grande du département avec ses 140 communes.

William Dumas, 75 ans, quitte la scène. Député depuis 13 ans, le socialiste amibtionne aujourd’hui de passer le flambeau à sa suppléante, Nelly Frontanau. Un héritage qui ne va pas se faire dans la simplicité : le gâteau est aussi gros qu'intéressant, les seize candidats veulent leur part. Et la gauche qui, comme souvent part divisée, risque de perdre un territoire qui lui était quasiment promis.

La 5ème, une circo de "gauchos"

Car s’il y a bien un coin du Gard où les valeurs de gauche prédominent, c’est ici. Des Cévennes viganaises aux Cévennes minières, en passant par l’Ouest alésien et en descendant jusqu’à Saint-Mamert-du-Gard, le territoire, très rural, compte encore des mairies communistes, vestiges des luttes menées à l’époque des Houilles. La cinquième circonscription est d’ailleurs la seule du département à placer la gauche en tête au premier tour de l’élection présidentielle : Jean-Luc Mélenchon obtient 26,55% (précisons qu'il est très sévèrement talonné par Marine Le Pen qui enregistre 26,51%, NDLR).

Alors, dans le sillage de William Dumas, sentant le bon filon, un éventail de prétendants dont le cœur bat à gauche tentent leur chance. Commençons par Nelly Frontanau et Olivier Gaillard : la première est socialiste, l’autre ne sait plus vraiment... La protégée de William Dumas aurait souhaité l’investiture d’En Marche, c'est l’ami de Denis Bouad qui l’a obtenue. Les deux candidats, tout de même pas très éloignés, au point d'avoir travaillé ensemble, risquent de se partager les voix.

Le boulevard Boyer

Et les choses ne vont pas s’arranger si on ajoute à ce calcul les membres de "la gauche de la gauche". Le candidat investi par la France Insoumise, Guillaume Roiron, est concurrencé par celui du Parti Communiste, Jean-Michel Suau, qui se réclame « avec Jean-Luc Mélenchon » et se dit soutenu « par des Insoumis de la 5e ». L’habitué des campagnes électorales, plusieurs fois malheureux aux élections municipales et législatives, élu au Département, au conseil municipal et à l’agglomération d’Alès, estime que la victoire lui est due en récompense de son ancienneté sur le terrain. Seulement, ça ne fonctionne pas comme ça... Et la jeune Léa Boyer pourrait lui prouver. Si elle ne peut justifier d’un grand passé en politique, la jeune femme de 24 ans compense son manque d’expérience par une énergie débordante. La candidate investie par Les Républicains bat la campagne et le fait savoir : c’est certainement celle qui communique le plus. Sa jeunesse, son dynamisme et sa vitalité, conjugués à la dispersion de la gauche, pourraient bien lui ouvrir un boulevard pour décrocher son premier mandat.

Devido qui ?

La grande absente de la campagne – pour ce qui est des grands partis – est sans doute aucun la frontiste Daniela Devido. Cette quinquagénaire qui vit à Nîmes semble avoir été déposée sur la 5ème circonscription comme on dépose quelqu’un au mauvais arrêt de bus. Elle est perdue. Évoquant un "oncle mineur" à la Grand'Combe pour justifier son parachutage, la candidate pourrait, malgré tout, bénéficier de la montée du FN et récolter un grand nombre de voix.

Les autres candidats en lice :

Agnès OLINET suppléant Olivier DE MAUVAISIN

André BANIOL suppléant Isabelle ESCALIER

Serge GRAMOND suppléant Anne BARJONET

Eric MURET suppléant Antoinette KOBANDA

Bernard VIRE suppléante Alexandra FERNANDEZ

Patrick CHEVALIER suppléante Florence CONSTANTIN

Benjamin DECEUNINCK suppléant Valérie POMMET

Didier BONNET suppléant Estelle GAREL

Sophie PRUNNIER DUPARGE suppléant Henri LECLERCQ

Guillaume ROIRON suppléant Béatrice COLLE

Vincent RIVET-MARTEL suppléant Robert PAYAN

Tony Duret & Elodie Boschet

Tony Duret

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