LÉGISLATIVES Christophe Cavard : « j’ai réussi à peser sur les travaux parlementaires »
Cette semaine, Objectif Gard interroge les députés qui briguent un nouveau mandat. Ils sont quatre dans le Gard : Françoise Dumas (ex-PS), Gilbert Collard (proche du FN), Fabrice Verdier (PS) et Christophe Cavard (écologiste). Place aujourd’hui au député sortant de la sixième circonscription, Christophe Cavard, soutenu par le Parti socialiste.
Objectif Gard : Pourquoi souhaitez-vous vous représenter ?
Christophe Cavard : Essentiellement parce que suite à mon premier mandat, j’ai acquis une certaine expérience dans le fonctionnement de l’institution parlementaire et je me suis aguerri sur des sujets qui me sont chers : l’économie sociale et solidaire, la lutte contre le terrorisme et l’embrigadement des jeunes, et la question de la formation professionnelle et du droit du travail. Fort de cette expérience je souhaite, et encore plus au vu de la présidentielle, faire profiter de mon expertise avec un soutien particulier que je souhaite donner à Nicolas Hulot (nouveau ministre de la transition écologique et solidaire, ndlr). Je souhaite soutenir fortement les enjeux qu’il va porter.
Quel est, à votre sens, le principal problème de la sixième circonscription ? Quelle réponse y avez-vous apporté ?
Pour moi, il s’agit essentiellement de problématiques sociales très hétéroclites, avec des endroits à fortes problématiques de logement, et des situations financières et familiales très fragiles. Un des premiers enjeux pour moi est que, sans devenir une assistante sociale, le député puisse toujours répondre à ceux qui le sollicitent pour au moins les orienter, et des fois intervenir directement, notamment pour des gens qui allaient être expulsés ou qui rencontraient des problèmes avec l’administration.
De quoi êtes-vous le plus fier de ce mandat ?
D’avoir réussi, malgré le fait que j’étais un nouveau député, à faire passer pas mal d’amendements sur la radicalisation, la transition énergétique, la loi biodiversité. J’ai réussi à démontrer qu’on pouvait être un député de province et jouer un rôle important, agir sur la loi en tant que tel. Ce n’était pas évident, je suis très fier d’avoir réussi à interférer, à peser sur les travaux parlementaires.
Et a contrario, quelle est votre plus grosse déception ?
C’est dur car je suis quelqu’un d’assez positif en général. Peut-être le fait qu’on se soit retrouvé à la mi-mandat dans une situation de clash politique chez les écologistes car Cécile Duflot a refusé un grand ministère de l’écologie, ce dont les écologistes avaient toujours rêvé. Le fait qu’elle ait refusé nous a mis petit à petit dans l’opposition et nous a amené à l’explosion, c’est une déception.
Enfin, vous avez carte blanche, l’opportunité de parler d’un sujet qui vous tient à coeur.
Je veux revenir sur les enjeux écologiques majeurs, qui ont été un peu trop absents de la dernière séquence politique. Il y a pourtant des enjeux principaux, comme l’eau, sa qualité, son prix, son accessibilité, les enjeux climatiques, on est dans une région et un département qui connaissent parfois des accidents climatiques sous estimés. C’est une urgence, et je suis très heureux que Nicolas Hulot ait enfin dit oui pour essayer de trouver des solutions. Enfin, le rôle d’un député est évidemment d’agir au niveau national, mais aussi au niveau local, avec le Syndicat mixte des Gorges du Gardon, les communes de la réserve de biosphère de l’Unesco et le projet de Parc naturel régional, pour ramener localement les enjeux et aller dans le bon sens.
Propos recueillis par Thierry Allard