Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 08.04.2017 - elodie-boschet - 3 min  - vu 342 fois

LÉGISLATIVES Fabrice Verdier à la reconquête de la 4e

Fabrice Verdier lance sa campagne. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Le député socialiste sortant de la quatrième circonscription, Fabrice Verdier, a lancé hier soir sa campagne électorale dans son village, Fons-sur-Lussan, devant près de 500 personnes.

Le ciel est clair, ce vendredi soir, dans la petite cité de de 250 âmes dont Fabrice Verdier est le maire depuis 16 ans. Des bancs ont été installés dans l’herbe, juste devant la salle des fêtes, pour accueillir la population. Il est à peine 19 heures, le soleil se couche lentement sur les reliefs du plateau de Lussan. Les bancs sont remplis et autant de personnes restent debout, tout autour. Des kakémonos à l’effigie du député, portant le slogan « Engagé à vos côtés » entourent l’estrade.

Les premiers à y monter sont trois conseillers départementaux, proches du maire de Fons-sur-Lussan : Christophe Serre, qui est aussi le directeur de campagne de Fabrice Verdier, Carole Bergeri et Berengère Noguier. Fabrice Verdier, assis au premier rang, écoute les éloges exprimés à son égard. « Fabrice est quelqu’un de loyal (…) En 2012, son slogan était ‘un député utile et efficace’, je crois qu’il l’a été », souligne Christophe Serre. « Ce qui ressort le plus, poursuit Carole Bergeri, c’est son attachement profond à son territoire. Il fait partie de ces représentants qui honorent leur mandat ». Le président du Département, Denis Bouad, rejoint la tribune et décrit un homme « qui incarne l’honnêteté politique ».

« Je voterai Benoît Hamon »

Ému, Fabrice Verdier fait une bise à chacun avant de prononcer les premiers mots de son discours : « Que vous soyez aussi nombreux, c’est la plus belle des récompenses et ça justifie beaucoup de sacrifices, notamment familiaux ». Passée l’émotion, le député s’attarde sur le bilan « en demi-teinte » du mandat de François Hollande. « Ce bilan, je l’assume, mais j’ai la lucidité de reconnaître qu’il n’est pas parfait. Nous avons redressé les comptes publics, mais il y a quelque chose qui n’a pas fonctionné, c’est le chômage ». A quinze jours du premier tour des élections présidentielles, l’élu parlementaire lève enfin le voile sur ses intentions de vote. « Je ne suis pas frondeur car il faut accepter les règles du jeu. C’est un peu trop facile d’aller chercher le logo du PS pour se faire élire et d’oublier après qui nous a fait roi, clame-t-il. Je respecterai la primaire, je voterai Benoît Hamon ! ».

Le doute est dissipé. Le socialiste entame un nouveau chapitre sur les dossiers importants de son mandat : le Régime social des indépendants, les ruisseaux couverts, les déserts médicaux, les gaz de schiste… « Il n’y a pas de petites gens, il n’y a pas de petits sujets. J’ai servi parfois à quelque chose, je n’ai jamais renié mes engagements », assure-t-il. « Si je suis réélu, je continuerai à aller au moins une fois par an dans les 95 communes de ma circonscription. Je continuerai à être transparent sur mon travail, sur mes réussites mais aussi sur mes échecs. Il n’y a pas de secrets, les gens savent ce que je fais », répète l’élu de l’Assemblée nationale.

Intarissable sur son enthousiasme et son engagement, Fabrice Verdier prône le rassemblement, le consensus, la capacité à « estomper ses clivages pour avancer ». Il sait que cette élection « va se jouer à pas grand-chose » et que la menace du Front National plane sur la quatrième circonscription, comme sur d’autres. « Je pense de façon très immodeste que je suis le meilleur candidat contre le Front national ». Il reste désormais à en convaincre les électeurs…

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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