Le président par intérim du Rassemblement national est en déplacement, ce mercredi, dans le Gard. Il vient prêter main forte au député sortant Nicolas Meizonnet qui affronte, pour le second tour des élections législatives, le candidat Horizons Yvan Lachaud. 

Objectif Gard : Vous êtes dans le Gard ce mercredi. Quel est le programme ? 

Jordan Bardella : Je rends visite à nos candidats qualifiés au second tour. Un déplacement dans le cadre d'une tournée régionale pour la campagne des Législatives. Dans le Gard, nous sommes qualifiés dans cinq circonscriptions sur six. Je le dis aujourd’hui : nous pouvons avoir plusieurs députés dans le Gard. Il faut appeler nos électeurs à confirmer leur vote et amplifier la mobilisation ! Dimanche, c’est l’ultime chance chance de limiter les pouvoirs d’Emmanuel Macron. Après, il sera trop tard…

Quel regard portez-vous sur votre député sortant Nicolas Meizonnet ?

On travaille ensemble, il siège à l’Assemblée depuis les élections européennes. C’est quelqu’un de rigoureux et d’engagé sur sa circonscription. Il est d’ailleurs soucieux d'équilibrer son temps entre Paris et son territoire. S’il est réélu, il continuera de se battre pour le pouvoir d’achat et la sécurité des habitants. Ce sera un avocat du peuple à l'Assemblée ! Aujourd'hui, le RN est en capacité d'avoir un groupe puissant à l’Assemblée. Nous sommes la seule force d’opposition entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon qui a d’ailleurs participé à la réélection du président sortant.

De manière générale, les candidats RN qualifiés au second tour ont peu de réserve de voix. Comment réussir à l’emporter face au réflexe du votre républicain ? 

Comme je vous l’ai dit, nous pouvons mobiliser les abstentionnistes. Aujourd’hui, l’urgence c’est le pouvoir d’achat avec une baisse de la TVA de 20 % à 5,5 % sur le carburant et l’énergie. Il y a également la retraite à 62 ans que nous défendons et non à 65 ans comme le propose Emmanuel Macron et son candidat Yvan Lachaud. Voter Nicolas Meizonnet, c’est faire barrage au mandat de la Macronie. Il défendra les Français contre le saccage social et le chaos sécuritaire.

Quel message particulier pouvez-vous adresser aux électeurs Les Républicains de la circonscription qui ont voté à 8 % en faveur de leur candidat Frédéric Touzellier ? 

En venant dans la circonscription, je lance un appel à tous les électeurs patriotes et sincères qu’ils aient voté pour Les Républicains ou pour Reconquête. Il faut faire barrage à Yvan Lachaud qui est comptable de la politique de destruction d’Emmanuel Macron. Je pense qu’ils sont attachés à combattre le matraquage fiscal comme ces 60 % de taxes sur le carburant. Évidemment, ils souhaitent que l’on défende le droit à la sécurité qui est remis en cause aussi bien dans les villes que les campagnes. Nous sommes le vote utile pour défendre la France.  

En parlant de Reconquête, quel message adressez-vous à votre ex-camarade Gilbert Collard qui a appelé à voter pour Yvan Lachaud ? 

C’est extrêmement révélateur… Les gens qui ont trahi n’ont visiblement pas le meilleur sens politique ! À la Présidentielle, leur but était sans doute d’affaiblir Marine Le Pen au risque de faire élire Jean-Luc Mélenchon. La stratégie d’Éric Zemmour a été sans issue. J’appelle leurs électeurs à venir travailler avec nous. Leurs convictions sont beaucoup plus proches de celles de Nicolas Meizonnet !

Un mot plus personnel sur vous. Vous êtes président du RN par intérim. Quel sera votre avenir après les élections législatives ? 

Je suis président par intérim jusqu’à l’été. Marine Le Pen dira ensuite si elle souhaite reprendre la présidence. Je vous dirai à ce moment là ce que je souhaite faire et la vision que j’ai pour mon parti politique. Marine Le Pen a indiqué qu’elle prendrait la tête du groupe à l’Assemblée nationale. Ce serait indécent de vous dire ce que l’on va faire maintenant. 

Vous avez 26 ans, vous êtes jeune. Que vous a appris cette présidence par intérim ? 

Généralement, pendant les campagnes, vous prenez 10 ans en 6 mois ! C’est une mission très enthousiasmante. On le voit, le RN est à un tournant : nous sommes le seul parti en dynamique électorale. Nous avons recueillis 1,2 million en plus qu’en 2017. En cinq ans, nous sommes la seule force politique à progresser quand la majorité présidentielle recule et que la Gauche stagne. Notre projet est le bon. La caricature que certains font de notre mouvement ne va pas durer !

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com