Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 10.05.2017 - thierry-allard - 2 min  - vu 127 fois

MERCREDI MINOTS Présidentielle : "on aurait aimé entendre ce qu’ils voulaient pour l’école"

(Photo d'illustration : Eloïse Levesque / Objectif Gard)

Chaque semaine, Objectif Gard se déplace dans une école gardoise pour écouter les enfants parler d’actualité. Alors que l’élection présidentielle est désormais derrière nous, les élèves de CM1 et CM2 de l’école Jules-Ferry de Bagnols font le bilan de cette longue campagne électorale.

Certes, il leur faudra encore attendre quelques années pour pouvoir voter, mais les élèves de CM1 Lena, Farès, Safiatou et Shanice et Sofia, en classe de CM2 se sont aussi intéressés à l’élection présidentielle. Et ils ne sont pas les seuls : « j’ai été surprise car même à l’école dans la classe il y en avaient qui disaient qu’ils étaient pour Le Pen ou pour Macron », raconte Lena, 9 ans. Son camarade Farès, 10 ans, a même regardé le débat du second tour, « mais juste dix minutes, après je suis allé dormir. » Il est vrai que les horaires de débats politiques ne sont pas vraiment adaptés à un public si jeune, surtout quand il y a école le lendemain.

« Chacun a son avis et chacun vote ce qu’il veut »

Politiquement, les enfants ont surtout retenu les propositions de Marine Le Pen, comme Sofia, 10 ans, qui s’inquiète — « y’en a qui disent qu’elle va venir regarder nos papiers et nous renvoyer », ou Safiatou, 9 ans, qui se demande « ça change quoi si on a plus les euros mais les francs ? » Par ailleurs, ils pointent un des nombreux sujets dont on a très peu parlé durant la campagne, l’éducation : « on aurait aimé entendre ce qu’ils voulaient pour l’école », estime Sofia, rejointe par ses camarades.

Justement, que faudrait-il faire pour l’école, d’après celles et ceux qui y usent leur fonds de culotte en ce moment ? « Plus de révolution », lance Shanice, 10 ans. L’affirmation étant quelque peu équivoque, on lui demande de développer : « que certaines écoles soient plus meilleures, qu’elles aient des profs meilleurs, car certains donnent des devoirs trop durs. » « Si j’étais président, annonce Farès, j’aurais interdit par la loi qu’on frappe les enfants avec une règle. » « Mais c’est déjà interdit ! », s’insurge Lena.

En tout cas, cette campagne parfois rocambolesque leur a donné envie de voter. Mais pour quelles raisons ? « Parce que ça parle de la France », lance Safiatou, quand Shanice rappelle qu’il est « important d’aller voter pour qu’on ait un bon président. » Farès, lui, est impatient de pouvoir voter « pour encourager le président. » Et pour voter, « il faut bien réfléchir », estime Safiatou, « et écouter attentivement ce qu’ils disent », ajoute Farès. Le mot de la fin sera pour Shanice, qui a déjà compris le principe d’une démocratie : « chacun a son avis et chacun vote ce qu’il veut. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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